Sarkozy a déjà son plan pour 2012

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avec Jérôme Chapuis , modifié à
Pour la première fois, le président a évoqué mardi soir sa candidature devant des députés UMP.

Mardi soir. Palais de l’Elysée, à l’heure de l’apéritif. Ils sont une petite quinzaine de parlementaires, réunis dans un salon du rez-de-chaussée de l’Elysée. Nicolas Sarkozy est en confiance : ces députés, ce sont ses relais à l’Assemblée. Il les voit une fois par mois. Et les apprécient. Devant eux et pour la première fois, le président a évoqué ouvertement l’hypothèse de sa candidature en 2012, selon des informations recueillies par Europe 1.

"Un président protecteur"

"Rassurez-vous. Ne croyez pas que je ne réfléchis pas à l’étape d’après" lance calmement le chef de l’Etat. Avant d’ébaucher une stratégie : "Après un quinquennat de réforme en profondeur, dit-il, les Français aspireront à un président protecteur". Dans sa bouche, le concept est nouveau, relèvent les participants. L’un des témoins de la réunion confie : "Si j’avais encore le moindre doute sur sa volonté de se représenter, je ne l’ai plus en ressortant".

Aubry et Royal ridiculisées

Nicolas Sarkozy poursuit : "Nous serons dans un cas de figure inédit : si je suis candidat ce sera pour un dernier mandat". Ce qui, selon lui, change la donne dans l’esprit des Français.

Le président s’amuse ensuite à passer en revue ses adversaires potentiels. Notamment Martine Aubry : "Si c’est elle, j’incarnerai le mouvement face à l’archaïsme". Sur Ségolène Royal, il ironise : "Elle me fera passer pour quelqu’un de calme et de serein !" Avant de tempérer aussitôt : "La compétition interne au PS sera dure. Le vainqueur sera forcément un bon adversaire".