Royal prône la liberté de parole

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avec David Doukhan , modifié à
Elle critique les propos de Valls sur les 35 h, mais considère qu’"on peut tout aborder".

En déplacement mercredi à Bagneux, dans les Hauts-de-Seine, Ségolène Royal faisait sa rentrée politique. Dans cette ville de banlieue parisienne, elle venait s’exprimer sur un sujet qui lui tient à cœur, au contact avec des classes populaires : les mères contraintes d’élever leur(s) enfant(s) seules. Mais elle n’a pas manqué de s’exprimer sur le débat qui anime la gauche en ce moment : la remise en cause par Manuel Valls des 35 heures.

Sur le fond, Ségolène Royal défendra coûte que coûte la loi qu’avait fait voter Martine Aubry. "Je n'accepte pas que l'on remette en cause la protection sociale", a-t-elle lancé en marge de son déplacement. Cependant, la leader socialiste a tenu à défendre la liberté d’expression des candidats aux primaires, pour la présidentielle 2012, dont elle fait partie.

"Tous les sujets peuvent être abordés"

"Il n'y a aucun sujet interdit. Chacun s’exprime en fonction de ses convictions, tous les sujets peuvent être abordés, et heureusement, il y a encore une liberté de parole", a-t-elle tenu à rappeler. "Les électeurs trancheront. Je ne rentre pas dans les débats internes au Parti socialiste", a-t-elle martelé.

Sans même prononcer le nom de Manuel Valls, qui avait mis le feu aux poudres à gauche, suite à ses propos tenus sur Europe 1 dimanche, Ségolène Royal se tient à distance, tout en protégeant sa propre liberté de parole en vue de ses prochaines échéances. Elle animera prochainement un colloque sur la crise de l’Europe et de l’Euro, et s’exprimera ensuite sur le thème de la sécurité.