Royal: les jeunes se sentent "méprisés"

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Hélène Favier , modifié à
Tout comme Aubry, Royal a fustigé l'attitude du gouvernement sur la réforme des retraites.

"Les jeunes sont assez grands pour savoir ce qu'ils doivent faire", a insisté, mardi sur TF1, Ségolène Royal.

Revenant sur la mobilisation du jour contre la réforme des retraites, l'ex-candidate à la présidentielle s'est alignée sur des propos scandés, quelques heures plus tôt, par la première secrétaire du PS, Martine Aubry.

"Ils savent pourquoi ils sont dans la rue"

"A 15 ans, à 16 ans je pense en effet que les jeunes sont responsables et savent pourquoi ils descendent dans la rue. Je leur demande d'ailleurs de descendre dans la rue, mais de façon très pacifique", a insisté la présidente du conseil régional de Poitou-Charentes.

"S'ils se mettent aujourd'hui dans les manifestations c'est parce qu'ils ont le sentiment d'être méprisés, comme l'ensemble des Français d'ailleurs", a-t-elle encore estimé.

"Ils savent calculer comme tout le monde"

Quelques heures plus tôt, sur Europe 1, Martine Aubry avait tenu un discours similaire : "Le Premier ministre prend vraiment les jeunes pour des enfants. Les jeunes malheureusement ont l'impression d'être une génération sacrifiée. Ils connaissent aujourd'hui la dureté du marché du travail, la précarité et ils savent calculer, comme tout le monde", a-t-elle jugé.

"En tant que Premier ministre, au lieu de considérer que c'est toujours la faute des autres, de ses prédécesseurs, des Français, des syndicats, de l'opposition, François Fillon devrait plutôt se poser la question de savoir qui crée ce sentiment d'affrontement entre un pays et son gouvernement, si ce n'est la réforme qui est la sienne", a-t-elle lancé.

En début d'après-midi, François Fillon avait fustigé l'attitude "irresponsable" des socialistes et de l'extrême gauche, les accusant de "mettre des jeunes de 15 ans dans la rue" contre cette réforme des retraites.

Par ailleurs, Ségolène Royal a affirmé mardi qu'elle était en "harmonie totale" avec Martine Aubry, assurant qu'elles étaient toutes deux des "femmes responsables", qui "travaillaient" et "réfléchissaient" ensemble.