Remaniement : Cohn-Bendit tacle la "faute politique" d’EELV

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COUP DE GUEULE - Il "fallait y aller [au gouvernement]. Et si ça ne marche pas, on peut en sortir", a déploré l'eurodéputé écologiste dans son "Humeur" du jour.

Ils ont dit non. Au terme d'une journée de discussion et après avoir été reçu en délégation par le nouveau Premier ministre français Manuel Valls, Europe Ecologie-Les Verts a finalement annoncé qu'il refusait d'entrer dans le gouvernement tout en assurant rester "un partenaire vigilant" de la majorité. Une attitude que dénonce Daniel Cohn-Bendit, l'eurodéputé écologiste dans son "Humeur" du jour sur Europe 1.

Cohn-Bendit dénoncé la "faute politique" d'EELVpar Europe1fr

"C’est une faute politique". Les écologistes "ont tort, c’est une faute politique très très grande. Mais on peut comprendre cette faute politique. C’est le système politique de la 5e République, Hollande réfléchit pendant une semaine, il ne parle à personne, donc les Verts se trouvent confronter à Manuel Valls. Au lieu d’avoir préparé le coup, en deux heures ils doivent discuter", déplore Daniel Cohn-Bendit.

Reste que pour l'eurodéputé écologiste, il "fallait y aller [au gouvernement]. Et si ça ne marche pas, on peut en sortir. Mais [les Verts] devaient prendre leurs responsabilités. Pour les écologistes, la transition énergétique, c’est la chose la plus importante".

Haro sur Duflot. "Malgré les propositions faites par Manuel Valls, les conditions en l'état ne sont pas réunies pour qu'Europe Ecologie-Les Verts participe au gouvernement. Nous serons des partenaires vigilants et présents pour que (la) transition (énergétique) s'incarne dans des mesures d'ampleur", a déclaré Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'EELV, dans un communiqué cosigné avec le bureau exécutif. Dans cette décision, "Cécile Duflot a une très grande responsabilité. Elle a le droit de ne pas vouloir être dans un gouvernement Manuel Valls. Mais elle l’a fait sans discuter avec le mouvement. Et après, elle a mobilisé pendant quatre ou cinq heures la base par des textos contre les élus de Paris", a asséné Daniel Cohn-Bendit. "Il fallait y aller ! Proposer, mettre le PS et Valls devant leurs contradictions dans l'écologie en étant dedans, avec un groupe parlementaire qui était prêt à soutenir", a-t-il renchéri.

Mais il y aura des écolos au gouvernement... C'est le pari que prend Daniel Cohn-Bendit. "EELV va se faire surprendre : Manuel Valls va trouver une touche verte, quelqu'un ! Il y a des écologistes qui ne sont pas EELV", prévient-il. Avant de préciser : "Moi ? Ça sûrement pas !"

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