Raffarin critique (un peu) Sarkozy

Jean-Pierre Raffarin est l'un des très rares à droite à réclamer un inventaire des années Sarkozy.
Jean-Pierre Raffarin est l'un des très rares à droite à réclamer un inventaire des années Sarkozy. © REUTERS
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L’ex-Premier ministre a pointé une "pratique trop solitaire du pouvoir" de l’ancien président.

La phrase. "Je pense que dans sa pratique des institutions, (Nicolas Sarkozy) avait une pratique un peu trop solitaire du pouvoir". Jean-Pierre Raffarin a quelque peu brûlé l’idole Sarkozy mardi sur RMC. L’ancien président de la République demeure en effet très populaire auprès des sympathisants de droite, qui espèrent encore son retour. Et Jean-Pierre Raffarin est l’un des rares à avoir osé publiquement écorner l’image du président sortant.

"Le moins bien, c'est"... Jean-Pierre Raffarin a bien sûr adressé une bonne note au quinquennat de Nicolas Sarkozy. Mais il a aussi émis quelques réserves. "Le moins bien, c’est la pratiques des institutions, c’est l’exercice du pouvoir plutôt solitaire, par rapport à des institutions plus partagées", a répété l'ex-Premier ministre. "Et il y a eu une stratégie qu’on a appelé la stratégie du clivage qui s’est appuyée sur une vision de droitisation de la société française et moi personnellement, je préfère les stratégies de rassemblement à la stratégie du clivage. Il était tout prêt de la victoire. Je pense qu’un positionnement un peu plus rassembleur aurait pu permettre la victoire. Je pense que cette élection était gagnable".

"Solitude du pouvoir", "clivages".....par LeNouvelObservateur

Lundi, il réclamait un inventaire. C’est déjà la deuxième fois en deux jours que Jean-Pierre Raffarin ose s’attaquer, même modestement, à l’ancien président. Lundi, il réclamait dans un billet de blog un droit d’inventaire des années Sarkozy, ce que les proches de l’ancien président ont toujours rejeté avec force.  "Nous n’échapperons pas à un inventaire de la présidence Sarkozy, non pas pour quelque acte de repentance que ce soit, ni pour remettre en cause les fidélités du Parti, mais pour éclairer nos choix à venir", écrivait l’ancien Premier ministre.