Petroplus : Sarkozy annonce un accord

Un accord a été conclu avec Shell pour faire redémarrer temporairement la raffinerie de Petit-Couronne.
Un accord a été conclu avec Shell pour faire redémarrer temporairement la raffinerie de Petit-Couronne. © REUTERS
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avec Stéphane Grand , modifié à
Shell va faire redémarrer la raffinerie de Petit-Couronne. Une solution toutefois temporaire.

Le défilé des candidats continue sur le site de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, en Seine-Maritime. Vendredi, c'était au tour de Nicolas Sarkzoy. Dans son costume de président il a annoncé un plan de sauvetage provisoire.  "Je suis quelqu'un de parole, c'est signé", a affirmé Nicolas Sarkozy. "Je ne dis pas que ça sauve la raffinerie mais ça donne du boulot pour six mois", a-t-il ajouté.

Le groupe Shell s'engage en effet à distiller une partie de son brut dans cette raffinerie du groupe Petroplus, pour fournir de l'essence et du gasoil. Une promesse de contrat d'une durée de six mois mais, au préalable, il faudra relancer la raffinerie.

50 millions d'euros de travaux

L'opération va nécessiter d'importants et coûteux travaux, à hauteur de 50 millions d'euros. Les 20 millions déboursés par Shell, vont être débloqués, a annoncé le président de la République devant les ouvriers de la raffinerie.

Du côté des salariés et des syndicats, on se réjouit de cette nouvelle même si l'activité ne devrait pas redémarrer avant fin mai, début juin, bien après la présidentielle.

Hollande critique Sarkozy au passage

François Hollande est quant à lui à Florange en Moselle, vendredi auprès des salariés d'Arcelor Mittal. Le site est aussi à l'arrêt et les syndicats craignent une fermeture définitive. Lors de son déplacement, le candidat socialiste à la présidentielle a accusé Nicolas Sarkozy de "parer au plus pressé", à propos du dossier de la raffinerie Petroplus.

"Ce n'est pas ainsi qu'on mène la politique de la France. La politique de la France, ce n'est pas une campagne électorale, c'est un mandat de cinq ans confié à l'un d'entre nous, qui doit être à la hauteur des engagements qu'il a pris", a encore dit le député de Corrèze. Et d'ajouter :"Je ne veux pas gâcher l'annonce qui a pu être faite, car je sais qu'elle correspond à une action industrielle de Petit-Couronne", mais "je ne suis pas pour des solutions provisoires mais pérennes". Il a assuré ne pas avoir fait de "promesses inconsidérées".