Pas de trêve des confiseurs pour Hollande

© Christelle Alix/Elysée
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et David Doukhan , modifié à
Le président ne s’accordera pas de vacances de Noël. Et les ministres, eux, devront rester disponibles.

 L’INFO. Les vacances scolaires, c’est pour très bientôt ! Mais au sommet de l'Etat, pas question de se reposer. Ces derniers jours, François Hollande a eu un agenda particulièrement chargé, qu’il a partagé entre l'Afrique du sud, la Centrafrique, puis le Brésil et la Guyane. Suffisant pour l’inciter à faire une pause ? Pas du tout, le président ne prendra pas de vacances en cette fin d’année.

"S’il prend quelques heures de repos…" Dans l’entourage présidentiel, après une année 2013 plus que chargée et compliquée, on aimerait bien souffler quelques jours. Mais le patron, lui, n’en ressent pas le besoin, comme le glisse un membre de son équipe : "s’il prend quelques heures de repos à la résidence de la lanterne à Versailles, ce sera le bout du monde…". Peu de temps après son élection, en mai 21012, François Hollande avait été critiqué pour avoir pris des vacances estivales. On ne l’y reprendra plus. Pendant les fêtes, il ne quittera donc pas la région parisienne, au plus près de ses dossiers. Au contraire, des déplacements en France sont à l’étude et le chef de l’Etat ira en voyage officiel en Arabie Saoudite pour signer des contrats commerciaux, le tout entre Noël et le jour de l’An.

Des ministres encadrés. Cet activisme acharné du chef de l’Etat a gagné ses troupes. A Matignon, on assure ainsi que l’agenda du Premier ministre sera rempli de rendez-vous de travail et de sorties. Pas question de buller non plus pour les ministres, qui ont ainsi dû fournir à Matignon un numéro de téléphone d’urgence sur lequel ils se doivent d’être joignables à toute heure. Et ils ont ordre de ne pas partir à plus d’une demi-journée de transport de la capitale. Une consigne déjà passée l’année dernière, mais alors ignorée par Laurent Fabius, qui avait choisi Zanzibar, et Aurélie Filipetti qui, elle, avait opté pour l’île Maurice. Mais depuis, la crise s’est accentuée, et l’été dernier, comme une enquête d’Europe1.fr l’avait montré, tous les membres de l’équipe Ayrault avaient enregistré le message : un ministre, ça n’a pas (ou peu) le droit de souffler.