Parrainages : les maires ruraux "font la tête"

  • Copié
avec AFP

Le président MoDem des Maires ruraux de France, Vanik Bererian, a estimé mercredi que les petits maires "font la tête" en refusant leur parrainage aux candidats à la présidentielle, en écartant toute pression sur eux. "Il y a une lassitude de la part d'un grand nombre d'élus", a déclaré Vanik Berberian au cours d'une conférence de presse, alors que Marine Le Pen affirme qu'ils craignent des mesures de rétorsion.

"On n'est sollicités qu'en période de campagne, et oubliés aussitôt après". "On reçoit à longueur de journée des demandes de soutien de candidats complétement inconnus, qui n'ont rien à faire dans la course présidentielle". "Dans ces conditions, a-t-il ajouté, il y a plus de maires cette année qu'il y a cinq ans qui ont décidé de ne pas accorder leur signature, une manière pour eux de montrer qu'ils font la tête".

En revanche, "il n'y aucune pression, aucun chantage à la subvention de la part des conseils régionaux, des conseils généraux et des intercommunalités sur les petits maires". "Cela tient du mythe, ça ne correspond pas à la réalité".

"Je trouverais anormal qu'un élu qui parraine Mme Le Pen soit inquiété, mais si elle a des difficultés, elle n'a à s'en prendre qu'à elle-même", a-t-il poursuivi. Il a notamment relevé que la campagne du Front national pour obtenir des signatures cette année avait commencé tardivement.

Vanik Berberian a aussi affirmé son hostilité à l'anonymat des signatures: "on n'a pas à avoir honte de son soutien", a-t-il conclu.