PSA à Aulnay : Sarkozy s'engage

"Soit il y aura un nouveau modèle, soit PSA implantera des activités industrielles ou logistiques sur le site", assuré Nicolas Sarkozy.
"Soit il y aura un nouveau modèle, soit PSA implantera des activités industrielles ou logistiques sur le site", assuré Nicolas Sarkozy. © Capture Europe 1
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Le président-candidat a assuré que le site PSA ne serait pas vendu, même après 2014.

L'inquiétude parmi les 3.100 salariés de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, est grande. Alors que, mercredi, les représentants syndicaux indiquaient que la direction n'avait pris aucun "engagement écrit" concernant le sort de l'usine, le président de la République a, lui, assuré sur Europe 1 que le site "ne serait pas vendu."

"Nous sommes à ma connaissance en 2012. Jusqu’en 2014, la C3 sera fabriquée à Aulnay. C'est un engagement concret que les salariés ont obtenu", a assuré le président-candidat. Avant de détailler les solutions pour l'avenir : "soit il y aura un nouveau modèle, soit PSA implantera des activités industrielles ou logistiques sur le site". Selon le président, "les seules voitures qu'on peut produire en France avec une chance d'être concurrentielle, ce sont les voitures de haut-de-gamme. Ce qui n'est pas le cas de la C3 même si c'est une excellente voiture", a-t-il précisé.

"Ils se sont moqués de nous"

Les sept syndicats du site (CGT, SIA, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC et SUD) réclamaient eux des garanties écrites afin de maintenir tous les emplois jusqu'en 2016 et d'attribuer un nouveau véhicule sur le site de Seine-Saint-Denis. La révélation par la CGT en juin dernier d'un document de travail interne faisant état d'une possible fermeture d'Aulnay courant 2014 avait mis le feu aux poudres.

"Ça fait des années qu'ils planifient la fermeture d'Aulnay", avait estimé mercredi le représentant CGT Jean-Pierre Mercier à l'issue d'une réunion tripartite direction-syndicats-Etat à Bercy. Selon le délégué syndicale, "ils se sont moqués de nous", et M. Martin (le représentant de la direction) a eu "le culot de revendiquer des collectivités locales de payer moins d'impôts".

"Assurer la vocation industrielle"

De son côté, Eric Besson, le ministre de l'Industrie a indiqué que PSA souhaite "assurer sur le long terme la vocation industrielle et automobile du site d'Aulnay de manière à favoriser l'emploi".

Les syndicats de l'usine avaient déjà été reçus jeudi dernier par le président Nicolas Sarkozy, qui s'était entretenu samedi avec le président du directoire de PSA, Philippe Varin.