Tient-on enfin notre future carte de France ?

Voici la troisième version de la nouvelle carte de France.
Voici la troisième version de la nouvelle carte de France. © carte Europe 1
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Les élus PS ont proposé une troisième carte de la réforme territoriale. Et cela pourrait encore bouger.

L’INFO. Depuis l’annonce de François Hollande, trois cartes ont vu le jour et, à en croire l’exécutif, il n’y a rien d’illogique à cela. Manuel Valls avait en effet prévenu : la réforme territoriale allait "forcément évoluer". Le rapporteur du texte à l'Assemblée nationale, Carlos da Silva, député proche de… Manuel Valls, a ainsi proposé, lundi 7 juillet, une carte amendée où le Limousin fusionnerait avec l'Aquitaine. Les élus socialistes en ont proposé une troisième version mardi. Et cela pourrait encore bouger.

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C’est quoi cette nouvelle carte ? L’heure est pour le moment au débat parlementaire. Jusqu’à vendredi, le projet de loi est en effet à l’étude à  l’Assemblée nationale. Les députés socialistes, qui se sont réunis en présence de Manuel Valls, mardi, ont décidé de proposer la fusion des régions Poitou-Charentes-Limousin-Aquitaine ainsi que Nord-Pas-de-Calais-Picardie et une fusion Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne. La carte passerait ainsi de 22 actuellement à 13 (Corse comprise), contre 14 dans le projet prévu par le gouvernement.

Et demain ? Si les élus socialistes ont réussi à se mettre d’accord sur une mouture commune à présenter dans l’hémicycle, les discussions s‘annoncent toutefois serrées. Les 577 députés vont maintenant avoir la possibilité d’amender le texte en fonction de leurs desiderata. "Chaque député a sa vérité et se pense expert", regrette déjà le député socialiste Olivier Dussopt, dans Le Monde. Bernard Roman, député PS du Nord, a par exemple bien l’intention de ferrailler pour éviter  la fusion avec la Picardie en raison d’un risque de "basculement" vers le FN. Martine Aubry l’y aidera. Et, ici ou là, d’autres députés vont défendre leur bifteck jusqu’au bout.

A partir du 1er janvier 2016, les départements auront en effet le droit de demander de quitter une région pour une autre. Ce transfert devra être approuvé par une majorité des trois cinquièmes du conseil général et des deux conseils régionaux concernés. Le recours à ce droit d'option - dont le gouvernement ne voulait pas entendre parler - sera limité au 1er mars 2019, afin que les élections régionales prévues en 2020 aient lieu dans un périmètre stabilisé. Mais il laisse planer, à terme, le risque d’une "explosion" de la nouvelle carte…