Nucléaire : la France va contrôler ses centrales

"Nous reverrons toutes les centrales, une à une, pour que chacune puisse tirer les enseignements de Fukushima", a dit la ministre de l'écologie.
"Nous reverrons toutes les centrales, une à une, pour que chacune puisse tirer les enseignements de Fukushima", a dit la ministre de l'écologie. © Reuters
  • Copié
avec AFP , modifié à
Les centrales nucléaires vont être examinées pour "tirer les enseignements de Fukushima", dit NKM.

La crise qui secoue le Japon oblige la France à vérifier ses propres installations nucléaires. Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre de l'Ecologie, a indiqué mardi que la France allait contrôler la sûreté de "toutes ses centrales" nucléaires pour que "chacune puisse tirer les enseignements" de l'accident de la centrale japonaise de Fukushima.

"L'accident, peut-être la catastrophe, de Fukushima, sera l'occasion d'un retour d'expérience, a ajouté NKM lors des questions au gouvernement. "Nous reverrons toutes les centrales, une à une, pour que chacune puisse tirer les enseignements de Fukushima", a dit la ministre de l'Ecologie.

Elle a affirmé que "toute crise, tout accident" était "l'occasion de revoir la sûreté de nos centrales", rappelant que tout le parc des centrales de l'Hexagone avait ainsi été contrôlé après la tempête de Noël 1999 pour s'assurer qu'il puisse faire face à un risque d'inondation.

La France n'éludera "aucune question"

La sûreté est présente "dès la conception", les centrales étant "dimensionnées pour résister à certains types de risques auxquels elles peuvent être exposées en fonction de l'histoire des régions", a souligné Nathalie Kosciusko-Morizet. Elle a rappelé que "la transparence est organisée par la loi de 2006 autour d'une autorité de sûreté nucléaire", qui peut aller jusqu'à fermer un site si nécessaire. "Le moindre accident, le moindre incident dans ce contexte, en France, doit être signalé", a ajouté la ministre.

Le Premier ministre François Fillon avait auparavant assuré que la France n'éluderait "aucune des questions posées par (la) catastrophe" japonaise, qui suscite un débat en France sur la dangerosité de l'énergie nucléaire. Il a affirmé que le nucléaire français était "l'un des plus sûrs" au monde. "A quelle force de tremblement de terre peut résister chacune de nos centrales? A quel niveau d'inondation peut-elle faire face? Nous allons contrôler tout cela, et nous le ferons en toute transparence", a-t-il expliqué.