NKM : "Paris, pas un choix de carrière"

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INTERVIEW E1 - L’ancienne ministre justifie sa candidature à la mairie de Paris. Et raille Hollande.

Elle veut devenir LA figure de la droite à Paris. Voire plus si affinités. Le strapontin est parfait pour qui rêve en (très) grand. Ambitieuse, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui était l’invitée du Grand Jury d’Europe 1/Le Parisien-Aujourd’hui en France/iTélé, dimanche matin, sera donc candidate aux municipales dans la capitale en 2014, mais ne briguera pas la présidence de l’UMP. Quant à la primaire de l’UMP en 2016 en vue de l’élection présidentielle de 2017, elle élude.

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"Paris, c’est un choix de passion"
 On ne parlait que de François Fillon ou de Jean-Louis Borloo, mais c’est vraisemblablement elle qui défendra les couleurs de la droite aux prochaines élections municipales à Paris, en 2014. Pas question pour autant d’être désignée à la hussarde, meilleur moyen de se voir accuser de parachutage. "Je veux être soutenue par le plus grand nombre. Je ne veux pas être la candidate d’un clan. Je souhaite qu’il y ait des primaires ouvertes à Paris", a-t-elle donc déclaré, refusant d’entrer dans le jeu de sa future rivale Rachida Dati, laudative à l’encontre de Bertrand Delanoë, l’actuel titulaire du poste : "c’est une pathologie assez française que d’être fasciné par l’adversaire", a-t-elle raillé.

Souvent accusée, y compris dans son propre camp, d’avoir les dents qui rayent le parquet, l’ancienne ministre de l’Ecologie assure pourtant que cette candidature n’est pas de son initiative : "c’est une réflexion que je mène depuis des semaines. Des élus sont venus me soir, je les ai écoutés et à un moment, j’ai pris ma décision. Elle n’était pas facile. C’est un choix de passion, pas de carrière, l’appel de Paris est irrésistible", a-t-elle assuré.

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© Reuters

"Hollande est obsédé par Sarkozy"
La député de l’Essonne est également revenue sur la boutade du chef de l’Etat, samedi, au Salon de l’Agriculture, qui a définitivement envoyé son prédécesseur à la retraite : "ce n’est pas la première petite blague de mauvais goût ces derniers temps. Cela s’inscrit en rupture avec une tradition de la Ve République : quand l’élection est passée, on ne la refait pas. On a l’impression que François Hollande est obsédé par Nicolas Sarkozy. C’est un dérapage, cela n’a pas sa place dans la bouche d’un président de la République", a-t-elle estimé, très remontée, glissant au passage rencontrer "Sarkozy à peu près une fois par mois."

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