Ministres : "les battus ne resteront pas"

Jean-Marc Ayrault a annoncé que les ministres qui seraient battus aux élections législatives de juin ne pourraient "pas rester au gouvernement".
Jean-Marc Ayrault a annoncé que les ministres qui seraient battus aux élections législatives de juin ne pourraient "pas rester au gouvernement". © CAPTURE ECRAN FRANCE 2
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avec agences , modifié à
Le Premier ministre a évoqué sur France 2 les législatives de juin.

"On est rodés, on est au travail". Pour sa première interview en tant que Premier ministre, Jean-Marc Ayrault a insisté, sur France 2, sur son volontarisme politique et son ancrage de terrain en tant qu'ancien maire de Nantes. "Je fais partie de ces hommes et femmes qui ne cherchent pas d'abord à se mettre en scène mais qui veulent agir concrètement", a-t-il assuré avant de défendre sa nouvelle équipe gouvernementale, dévoilée une heure à peine avant son intervention. Europe1.fr revient sur les principales déclarations du Premier ministre.

Les salaires de l'exécutif. Comme Europe 1 vous le révélait mercredi matin, le Premier ministre a confirmé qu'il allait proposer la "baisse de 30% du salaire des membres du gouvernement", ainsi qu'une "charte de déontologie", jeudi, lors du premier conseil des ministres du quinquennat. C'est un "objectif d'exemplarité", a expliqué Jean-Marc Ayrault. Cette mesure, promise par François Hollande lors de sa campagne, fera l'objet "d'un décret", a-t-il précisé. Le chef de l'Etat doit également baisser de 30% son propre salaire.

La composition du gouvernement. Son gouvernement incarne, selon lui, "le changement que les Français voulaient". Il estimé que son manque d'expérience gouvernementale n'était "pas un handicap". "Ce n'est pas le 'parisianisme' qui décide", a martelé le nouveau Premier ministre.  Les femmes et les hommes que j'ai proposé au président de la République ont tous exercé des responsabilités", a-t-il expliqué. L'ex-président du groupe PS à l'Assemblée a insisté relevant que la stricte parité (17 femmes sur 34) de ce gouvernement était "une première dans l'histoire de la République".

Le respect "des engagements" :

Législatives. Jean-Marc Ayrault a annoncé que les ministres qui seraient battus aux élections législatives de juin ne pourraient "pas rester au gouvernement", affirmant qu'il s'agissait de respecter un principe de "responsabilité". Il a aussi insisté "qu'il n'y aurait pas de cumul des mandats" pour les membres de l'exécutif.

Martine Aubry. Le choix de Jean-Marc Ayrault à la place de Martine Aubry au poste de Premier ministre s'est fait "d'un commun accord", a expliqué le chef du gouvernement. "Ca s'est extrêmement bien passé. Je suis très reconnaissant envers Martine Aubry parce que le président de la République a fait un choix. C'est de sa seule responsabilité. Il m'a confié cette responsabilité. Et Martine Aubry, en accord avec le président de la République et moi-même, a décidé de se mettre au service de la campagne des législatives", a précisé Jean-Marc Ayrault, assurant qu'il avait "une grande confiance en Martine Aubry. C'est cet esprit d'équipe qui a prévalu", a-t-il ajouté.

La passation de pouvoirs. Jean-Marc Ayrault a jugé "un peu dérisoires" les critiques émises par plusieurs membres de l'UMP sur l'attitude de François Hollande vis-à-vis de Nicolas Sarkozy, lors de leur passation de pouvoirs à l'Elysée. L'UMP avait critiqué mercredi le nouveau président, l'accusant d'être "l'homme d'un clan" et de s'être montré inélégant avec Nicolas Sarkozy qu'il n'a pas raccompagné en bas des marches de l'Elysée. "Je ne sais pas quel argument ils trouvent pour lancer leur campagne des législatives, ce n'est pas trop sérieux", a rétorqué le Premier ministre. Selon lui, François Hollande et Nicolas Sarkozy "ont parlé d'homme à homme" lors de la passation de pouvoirs. "L'entretien a été de qualité et de respect mutuel", a-t-il assuré, préférant retenir "une image", celle de la cérémonie du 8 mai au cours de laquelle les deux adversaires du 6 mai étaient réunis.