Marianne : un "anti-sarkozysme primaire"

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Gérard Larcher a dénoncé l’attitude de l’hebdomadaire et affiché son soutien à l’Elysée.

"L’anti-sarkozysme primaire que professe ce journal, ce qui est son droit, n’autorise pas l’insulte et puis le mot voyou... Quelle en est la définition ? C’est un individu de mœurs crapuleuses qui fait partie du milieu", a déclaré jeudi matin sur Europe 1 Gérard Larcher, revenant sur la Une de l'hebdomadaire Marianne.

"Attention aux mots, je crois que c’est inacceptable, qu’il faut retrouver la raison", a poursuivi le président UMP du Sénat, avant d’ajouter : "Il faut qu’un journaliste comme Jean-François Kahn retrouve la raison".

Pour une mission sur les salles de shoot

La France doit-elle favoriser la création de salles de shoot pour encadrer la consommation de drogues ? "C'est débat qui mérite d'être poursuivi sans doute sous une autre forme et c'est peut-être le rôle du Parlement de s'en saisir", a-t-il déclaré, évoquant ensuite une mission parlementaire sur la question.

"Voilà un sujet dont il ne me semble pas inutile qu'il fasse l'objet d'un rapport parlementaire (...) Je suis totalement loyal à la majorité mais le rôle du Parlement, c'est de s'affranchir d'un certain nombre de contraintes qu'ont le gouvernement et les ministres et je pense qu'il y a là un vrai débat à avoir", a-t-il défendu.

La sécurité, une priorité

Interrogé sur le choix du gouvernement de mettre la priorité sur les questions de sécurité, Gérard Larcher a défendu le choix de Nicolas Sarkozy : "Le président de la République est pleinement dans sa fonction quand il fait de la sécurité une de ses priorités. En effet, répondre aux besoins de sécurité des Français, c’est dans la fonction même du président de la République", a-t-il déclaré.

"Acquérir la nationalité c’est aussi un contrat, un ensemble de devoirs et l’article 25 du Code civil prévoit d’éventuelles déchéances de nationalité. Il n’est pas illégitime que le Président de la République demande au parlement d’examiner les conditions dans lesquelles l’article 25 devrait demain s’appliquer", a poursuivi le président du Sénat, sans pour autant préciser s’il faut modifier l’article 25.

"Retrouver la raison" dans l’affaire Woerth

Gérard Larcher a également commenté les suites de l’affaire Woerth, déclarant "qu’il faut s’en tenir aux faits (…). Attendons les conclusions de ces procédures".

La légion d’honneur qu’Eric Woerth a remis à Patrice de Maistre a-t-elle un lien avec l’embauche par ce dernier de la femme du ministre ? "Je ne trouve rien de scandaleux sur ce sujet. Il n’y a pas eu, j’allais dire, de légion d’honneur attribué en quelque sorte par compensation", a réagi Gérard Larcher, avant de conclure : "je souhaite qu’on retrouve la raison, on est sur un sujet essentiel : la retraite des Français".