Mariage gay : le débat commence (mal)

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Fabienne Cosnay avec agences , modifié à
Réunis en commission des Affaires sociales, les députés UMP ont claqué la porte, lundi soir.

• L'INFO. Le débat sur le mariage gay, qui débutera le 29 janvier dans l'Hémicycle, s'annonce houleux. Les députés UMP en ont donné un avant-goût, lundi soir, alors qu'ils étaient réunis au sein de la commission des Affaires sociales.

• Une séance rock 'n' roll. Après le rejet d'amendements UMP, dont celui proposant de créer une "alliance civile" plutôt que le mariage gay, les membres UMP de la commission ont décidé de quitter la réunion. Non sans fracas. C'est au peuple de décider", a lancé l'UMP Henri Guaino, avant de réclamer une nouvelle fois un référendum. "Cette question doit être tranchée par le peuple et non par le Parlement", a-t-il indiqué dans un communiqué, cosigné avec Jean-Pierre Door, vice-président (UMP) de la commission des Affaires sociales.

EN IMAGES - Ils soutiennent Copé

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Ils en ont appelé "de nouveau au président de la République pour lui demander de donner la parole aux Français". Selon eux, cette réforme "risque d'avoir des conséquences lourdes sur toute la société" et elle "ne peut pas être accomplie par la loi ordinaire". "Dans sa croisade référendaire contre le mariage pour tous, l'UMP est en train de perdre la tête", a aussitôt rétorqué dans un communiqué, le patron du groupe PS, Bruno Le Roux. Sur son compte Twitter, le député PS Jean-Marc Germain a, lui, jugé cette attitude purement et simplement "scandaleuse".

Une motion référendaire. Une centaine de députés de droite et du centre, dont François Fillon, ont déposé à l'Assemblée une motion demandant à François Hollande de soumettre à référendum le projet de loi. A l'origine de cette initiative, le député UMP de Haute-Loire Laurent Wauquiez. Cette motion référendaire, qui reste une procédure rare, demande que "le projet de loi ouvrant droit au mariage pour les personnes de même sexe soit soumis au référendum afin que les Français puissent décider eux-mêmes de l'avenir de la société dans laquelle ils veulent vivre". Une manière de répondre à une exigence posée à l'article 11 de la Constitution qui cite "les réformes relatives à la politique économique ou sociale" parmi les sujets susceptibles d'être soumis au référendum, mais non les questions de société.

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