Les regards se tournent vers Woerth

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Hélène Favier , modifié à
Pour Bertrand, il est "une victime". Pour Moscovici, il doit démissionner de son poste de trésorier UMP.

Deux ministres démissionnent, mais l'heure n'est pas encore à l'apaisement. "Nous sommes dans une crise politique extrêmement grave. Et ce gouvernement n’a plus la confiance des Français", a martelé, lundi sur Europe 1, le député PS Pierre Moscovici évoquant les démissions surprises des secrétaires d’Etat Alain Joyandet et Christian Blanc. Deux départs qu'il juge insuffisants.

Pour le député PS, c’est le gouvernement, dans son ensemble qui doit se retirer. Le gouvernement "ne fait plus l'affaire", il est "HS", assène même Pierre Moscovici.

Quid d'Eric Woerth ?

Dans ce marasme gouvernemental, la cible toute désignée reste le ministre du Travail, Eric Woerth, englué dans l'affaire Bettencourt.

Interrogé sur son maintien en poste, Pierre Moscovici rappelle que le PS ne réclame pas sa démission du gouvernement mais qu'aujourd'hui, "Eric Woerth ne peut rester trésorier de l’UMP".

Fin de non recevoir à l'UMP. "Il n'y aura pas de changement de trésorier" au sein du parti majoritaire, lui répond sur Europe 1, Xavier Bertrand. Ni aujourd'hui, ni dans quatre mois.

"La victime d'une machinerie politique"

Pour le patron de l'UMP, le ministre du Travail n'est que "la victime d'une machinerie politique, de A jusque Z" menée par les socialistes qui ont "compris que c'était leur façon à eux de pouvoir gêner la réforme des retraites".

Selon Xavier Bertrand, Eric Woerth "n'a rien à se reprocher dans son comportement ni de trésorier (de l'UMP) ni même de ministre" et, "évidemment", il présentera la réforme des retraites, le 13 juillet prochain, en conseil des ministres.