Les références douteuses de Lancar

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Hélène Favier , modifié à
Un billet de président des jeunes UMP, louant Pierre Laval, provoque critiques et indignation.

Dans son blog, il cite Pierre Laval, chantre de la Collaboration avec l'Allemagne, comme exemple d'une "classe politique, autrefois courageuse", créditant même celui qui fut fusillé à la Libération d'avoir "redressé économiquement la France en 1932". Mardi, Benjamin Lancar a une nouvelle fois créé un mini-buzz et déclenché un flot de critiques.

Pierre Laval en référence

Dans ce texte, posté le 25 octobre sur son blog et intitulé "une autre forme d'engagement de la jeunesse", Benjamin Lancar en appelle aussi à la mémoire du jeune résistant communiste Guy Môquet, fusillé à 17 ans en 1941, pour défendre la réforme des retraites. "La jeunesse de 2010 s'engage, comme la jeunesse de 1940. Les proportions ne sont évidemment pas les mêmes, mais l'engagement, la croyance dans certaines valeurs restent: le courage, le réalisme, la liberté, une certaine dose de rébellion. Les Jeunes Populaires font partie de cette jeunesse qui s'engage", écrit Benjamin Lancar.

Le texte agace évidemment, au plus haut point, les Jeunes socialistes. Dans un communiqué, ils accusent le président des Jeunes Pop de "souiller l'histoire de France, de déshonorer Guy Môquet et de trouver des qualités à Pierre Laval pour faire ses basses oeuvres politiciennes".

Un habitué des déclarations provoc' sur le web

Après ces "propos d'un goût plus que douteux", les Jeunes Verts ont, eux, offert à Benjamin Lancar un livre intitulé L'Histoire de France : Testez vos connaissances.

Face au tollé, le principal intéressé s'est excusé : "Je présente mes excuses à ceux que cela a pu blesser parce que ce n'était pas le but", a-t-il assuré, mardi soir, sur Beur FM.

Reste que le président des jeunes Pop est un habitué des déclarations provocatrices sur le web - sur Twitter ou sur son blog."Any buzz is good buzz" ("Peu importe que l'on parle de moi en mal, tant qu'on en parle"), dit l'adage des spécialistes du web. Une maxime que Benjamin Lancar pourrait facilement reprendre à son compte.