Les priorités de la candidate Boutin

Christine Boutin n'exclut pas de se rallier à Nicolas Sarkozy au second tour
Christine Boutin n'exclut pas de se rallier à Nicolas Sarkozy au second tour © MAXPPP
  • Copié
Assiya Hamza , modifié à
La présidente du Parti chrétien-démocrate a lancé lundi sa campagne pour l’élection présidentielle.

Elle se définit elle-même ouvertement comme une candidate du "premier tour". Christine Boutin, présidente du Parti chrétien-démocrate (PCD) a présenté lundi  son programme de campagne pour l’élection présidentielle de 2012. Un projet présidentiel articulé autour de huit grands thèmes. Europe1.fr a sélectionné les principales propositions.

L’Économie. La mesure phare proposée par la candidate Boutin est la création d’un revenu de base de 400 euros pour chaque adulte et 200 euros pour les enfants jusqu’à 18 ans. Cette allocation viendrait supplanter celles déjà existantes.

Christine Boutin voudrait favoriser les PME/PMI en réduisant l’impôt payé par les sociétés mais surtout imposer "les revenus du capital au même titre que les revenus du travail".

Enfin, plus aucun budget déficitaire ne pourra être adopté par le parlement.

L’Éducation. Exit le ministère de l’Education nationale, place à celui de l’Instruction publique. Sur le terrain, la carte scolaire serait assouplie pour que les parents puissent choisir l’établissement de leur choix.

Christine Boutin souhaite également encourager le port de l’uniforme à l'école.

Enfin, la candidate veut instaurer un service national obligatoire. Dès l’âge de 18 ans, filles et garçons effectueront un service civil ou militaire pendant un an.

La famille. Christine Boutin souhaite la promouvoir comme "fondement de la société". Pour atteindre cet objectif, la présidente du Parti chrétien-démocrate propose d’inscrire le mariage dans la Constitution comme "l’union d’un homme et d’une femme". Une manière pour la pourfendeuse du PACS de fermer définitivement la porte au mariage homosexuel.

Outre la création d’un ministère de la Famille, Christine Boutin entend mettre en place un "crédit temps parental". Son principe ?  Libérer 3 heures par couple et par semaine pour leur permettre de mieux suivre le travail de leurs enfants. Ce temps serait cofinancé par les entreprises et le ministère de la Famille.

L'intégration et l'immigration. Christine Boutin entendfaire respecter la laïcité tout en réaffirmant "le respect intégral de la liberté religieuse et des lois de la République".

La candidate à la présidentielle souhaite supprimer le droit du sol. Pour devenir citoyen français, chaque candidat devra suivre un parcours dit "d’intégration" afin de s’assurer de son adhésion "aux valeurs fondamentales de la République française et à sa culture".

Les institutions. Christine Boutin souhaite redonner des moyens à la Justice en accroissant le budget actuel de 10%. La Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’égalité, la Halde, disparaîtrait au profit du seul Défenseur des droits.

Le statut du chef de l’Etat serait également revu et corrigé avec un mandat unique de sept ans. Pour réduire les dépenses publiques, le nombre de député serait réduit de 577  à 500 avec en prime une dose de proportionnelle dans le mode de scrutin.

L’Europe. Christine Boutin ne prône pas la mort de l’euro mais entend le renforcer en mettant en place une "monnaie complémentaire" dans chaque Etat membre qui souhaite relocaliser son économie. "L’euro-franc" permettrait ainsi d’accroître le pouvoir d’achat des Français.

Pour relancer la construction européenne, Christine Boutin veut réaffirmer les racines judéo-chrétiennes de l’Europe mais aussi "stopper l’inflation législative".

Quant à la Banque centrale européenne, la candidate entend la mettre sous tutelle intergouvernementale.

La dignité. C’est le cheval de bataille de Christine Boutin depuis de nombreuses années. La candidate à la présidence de la République souhaite promouvoir "l’inviolabilité de l’être humain" : prévenir l’avortement et protéger l’embryon y compris dans le domaine de la recherche scientifique et l’interdiction de l’euthanasie.