Législatives : pas d'accord à gauche

Les différentes forces de gauche n'ont pas trouvé de compromis pour les circonscriptions "à risque FN".
Les différentes forces de gauche n'ont pas trouvé de compromis pour les circonscriptions "à risque FN". © MAXPPP
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Mounia Van de Casteele , modifié à
Martine Aubry regrette que PS et Front de gauche n'aient pas pu s'entendre.

"C'est dommage", a regretté Martine Aubry, vendredi, à l'issue d'un entretien de deux heures avec le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Mais pour la première secrétaire du PS, s'il n'y a pas d'accord entre son parti et le Front de Gauche, c'est "une responsabilité qui dépend d'eux". Un problème qui vient des désaccords au sein même du Front de Gauche.

Mais la première secrétaire du PS relativise. Selon elle, "le travail a été mené dans de très bonnes conditions, un très bon climat". De plus, Martine Aubry a estimé que cette absence d'accord ne devrait pas faire perdre de circonscriptions à la gauche, puisque les discussions portaient sur des zones où elle ne partait pas favorite mais où il s'agissait d'éviter son élimination dès le premier tour.

Un peu plus tôt, Lydie Benoît, chargée des élections au PCF avait annoncé que les négociations entre les différentes forces de gauche n'avaient pas abouti et n'aboutiraient pas.

"Un beau geste"

Selon Lydie Benoît, le PCF avait pourtant fait des propositions honorables pour 29 circonscriptions. Celles-ci permettaient que 9 soient attribuées au Front de Gauche, 8 à EELV, et 11 au PS et une pour Parti radical de gauche. "On se retirait dans 13 circonscriptions sur 29, donc c'était un beau geste", a-t-elle ajouté.

Des efforts jugés insuffisants par le PS qui avait effectivement évoqué le chiffre "55" en début de semaine. Et le secrétaire national du PG était même vent debout.

"Un diktat"

"On demandait, nous Parti de gauche, d'avoir une circonscription gagnable dans cet accord. Ce qui nous a toujours été refusé, quelle que soit la proposition que nous faisions. A partir de là, ce n'est plus un accord, c'est un diktat. Or ce n'est pas notre style" a, pour sa part, souligné Eric Coquerel.

Le Parti de Gauche a, depuis, annoncé son retrait de deux circonscriptions comportant un risque d'élimination de la gauche à l'issue du premier tour, la 7e de Moselle et la 1ere de l'Aube, "sans contrepartie", regrettant "profondément" l'absence d'accord avec le PS et EELV.

Le Front de Gauche souhaite un groupe "puissant" à l'Assemblée nationale après le score à la présidentielle de Jean-Luc Mélenchon (11,1%) qui s'est, lui, lancé dans la circonscription socialiste de Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, où Marine Le Pen (FN) est également candidate. Les candidats ont jusqu'à 18h00 ce vendredi pour déposer leur candidature.