Législatives partielles : un bol d’air pour l’UMP

Elie Aboud, proche de Jean-François Copé, devrait refaire basculer la 6e circonscription de l'Hérault à gauche.
Elie Aboud, proche de Jean-François Copé, devrait refaire basculer la 6e circonscription de l'Hérault à gauche.
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avec AFP , modifié à
Le parti en crise devrait se consoler en remportant les trois scrutins prévus dimanche.

Le contexte. Les électeurs sont appelés aux urnes dans trois circonscriptions, la 6e de l’Hérault, la 13e des Hauts-de-Seine et la première du Val-de-Marne. Dans ces trois territoires, la droite est quasiment assurée de l’emporter. De quoi mettre du baume au cœur aux militants et au cadre de l’UMP, enlisée dans la guerre des chefs depuis maintenant quatre semaines.

• Dans l’Hérault, basculement attendu. Dans la 6e circonscription de l'Hérault, Elie Aboud, un proche de Jean-François Copé, est idéalement placé pour retrouver le siège qu'il avait conquis en 2007 sur des terres solidement ancrées à droite et abandonné en juin pour dix voix seulement à la socialiste Dolorès Roqué. Devancée de près de quinze points (27,73% contre 41,61%), la députée sortante s'efforce de rallier les abstentionnistes. Sa tâche est d'autant plus difficile qu'elle n'avait dû son élection, en juin, qu'à une triangulaire avec le Front national, éliminé dimanche dernier avec 23,37%.

• Dans les Hauts-de-Seine, Devedjian dans un fauteuil. Il s’en est fallu de peu pour que l’inoxydable Patrick Devedjian ne soit élu au premier tour dimanche denier. Fort des 49,82% recueillis au premier tour, le président du conseil général des Hauts-de-Seine part largement favori face au candidat de la gauche, Julien Landfried (32,52%). Battu de 191 voix en juin, ce denier devrait subir une défaite beaucoup plus lourde.

• Dans le Val-de-Marne, droite contre droite. Dans une ambiance à couteaux tirés, le second tour dans la 1ère circonscription du Val-de-Marne sera un duel au sein de la droite, la gauche ayant été éliminée dès le premier. Même s'il se dit "très confiant", le député sortant et ancien secrétaire d'Etat Henri Plagnol est loin d'être certain de l'emporter. Candidat sous l'étiquette UDI et soutenu par l'UMP, il n'a devancé que de 700 voix Sylvain Berrios, son ex-premier adjoint à Saint-Maur, soutenu par certains élus UMP. Dans un tract, MHenri Plagnol présente son adversaire comme un "imposteur dissident et isolé". "M. Plagnol perd son sang-froid car il a peur de perdre", a répliqué Sylvain Berrios. Ambiance.