Lefebvre : "le PS, quel culot !"

© EUROPE 1
  • Copié
, modifié à
Le porte-parole de l’UMP défend l’idée de déchéance de la nationalité.

La meilleure défense, c’est l’attaque. Frédéric Lefebvre a défendu jeudi le projet de déchéance de la nationalité pour les auteurs de crime contre des représentants de l’ordre, idée lancée par Nicolas Sarkozy lors de son discours de Grenoble, en s’en prenant d’abord au Parti socialiste, très offensif sur le sujet. "Oser, de la part du PS, critiquer la politique en matière de sécurité, quel culot !", a attaqué le porte-parole de l’UMP.

Ecoutez Frédéric Lefebvre :

"Les socialistes n’ont rien appris"

"Cette question de déchéance nationale, certains au PS en ont validé le principe", a assuré Frédéric Lefebvre. "Madame Guigou (alors ministre de la Justice, en 1998, ndlr) a abrogé la possibilité de déchéance pour les crimes de droit commun. Et elle a eu tort. Mais elle a validé le principe, puisqu’elle l’a maintenu pour les actes de terrorisme, d’espionnage, et un certain nombre de faits graves."

L’ancien député des Hauts-de-Seine a estimé que le Parti socialiste était en train de "renouer avec sa stratégie habituelle. Il s’est brûlé en 2002 en faisant monter le Front national. Les socialistes n’ont rien appris, rien compris. Nous, au contraire, on tire les conséquences du message qui nous a été envoyé par les Français au moment des élections régionales. J’étais sur le terrain, en Seine Saint-Denis, les gens nous disaient : "Allez beaucoup plus fort sur la sécurité. Occupez-vous des Roms"."

"Un lien entre délinquance et immigration"

Le porte-parole de l’UMP a ensuite justifié l’existence même d’un tel débat. "La question des étrangers est un problème majeur dans notre pays. Chacun sait qu’il y a des liens entre délinquance et immigration. Ce n’est pas correct de le dire, mais c’est une réalité. Il y a quelque chose comme 10% des détenus qui sont étrangers. Quand on regarde les vols à la tire, c’est 50% d’étrangers. Il faut réfléchir à des solutions."

Des solutions, Frédéric Lefebvre s’apprête à en proposer "à la rentrée", a-t-il juré. "Les Français en ont assez que les politiques s’occupent d’eux au lieu de s’occuper des Français. Je prépare un certain nombre de propositions. Je sortirai un livre à la rentrée". De là à imaginer que le porte-parole de l’UMP pourrait intégrer le gouvernement lors du remaniement prévu à l’automne, il n’y a qu’un pas que l’intéressé a refusé de franchir. "Vous savez bien que ce n’est pas à moi de répondre à ce genre de questions."