Le "nouveau ton" de Manuel Valls

Manuel Valls lors de son discours de politique générale à l'Assemblée.
Manuel Valls lors de son discours de politique générale à l'Assemblée. © Maxppp
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avec AFP , modifié à
REVUE DE PRESSE - Les quotidiens saluent le discours de Manuel Valls, même s’il ne s’est pas étendu sur son plan pour économiser 50 milliards.

Les convaincus. "Un ton et du fond" pour Dominique Seux des Echos. Un discours de "vérité, d’efficacité et d’apaisement" pour Dominique Quinio de La Croix. En enfilant le costume de Premier ministre, Manuel Valls ne s’est pas départi des atours qui ont fait son succès en tant que ministre de l’Intérieur. Il a conservé son style "direct" et "secoué nos pesanteurs", observe encore Jean-Claude Souléry de La Dépêche du Midi. De quoi donner "un autre ton, un autre élan" que son prédécesseur selon Le Parisien/Aujourd’hui en France qui voit dans le train de mesures annoncées un "programme présidentiel".

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Libé

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Au cours des trois-quart d’heure qu’ont duré son discours de politique générale, Manuel Valls a réalisé le grand écart. "Se faire ovationner par le groupe socialiste à l’Assemblée", comme le souligne Sud-Ouest, sans pour autant chercher à "donner des gages à la gauche du Parti Socialiste", peut-on lire dans La Croix. Sur les sujets économiques comme sur les enjeux de société, il a montré "une volonté d’apaisement" et "un souci de rassembler et de réconcilier" salué par Jacques Camus dans La Montagne.

sudouest

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Les sceptiques. Au-dessus de la mêlée, Manuel Valls a cherché à s’imposer par-delà les clivages politiques. Pas de quoi convaincre entièrement Eric Découty de Libération qui parle de "parler-vrai sélectif". Dans son billet, il déplore une certaine schizophrénie chez le nouveau premier Ministre, capable "d’affronter le réel, aussi cru et cruel soit-il" sur certains sujets dans un style "bref et concret", tout en "passant la douloureuse sous silence" en évitant soigneusement de détailler ses projets pour réaliser les 50 milliards d’euros d’économies annoncés : un "terrible non-dit", plus qu’une ombre au tableau. 

figaro

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"C’est Noël à Pâques". Dans les pages du Figaro, Alexis Brezet n’est pas en reste, qualifiant le nouveau locataire de Matignon d’homme "contraint, emprunté, ligoté – en un mot, hollandisé." Pour l’éditorialiste, Manuel Valls est déjà "digéré par la machine" et n’est pas "le réformateur qu’on espérait".  A l’autre extrémité du spectre médiatique, plus que le style, ce sont les mesures en faveur du patronat qui indignent Patrick Appel-Muller de L’Humanité : "Le verbe est haut et l'addition vertigineuse. Dans le discours de Manuel Valls, tout concourt à de nouveaux cadeaux au patronat". 

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