Le jour où l'UMP a (encore) tremblé

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L’ESSENTIEL - Après le rejet de ses comptes de campagne par les Sages, Sarkozy veut "retrouver sa liberté de parole".

L’UMP n’est pas prête d’oublier ce jeudi 4 juillet 2013. A peine remis du psychodrame entre Jean-François Copé et François Fillon, l’hiver dernier, le principal parti d’opposition est maintenant plongé dans une situation financière plus que précaire.

Sarkozy épinglé par les Sages… La décision était autant attendue que crainte dans les rangs de l’UMP. Elle est tombée jeudi. Le Conseil constitutionnel a décidé de rejeter les comptes de campagne du candidat Sarkozy. Pour l’UMP, c’est un manque à gagner de 11 millions d’euros. Une TRES mauvaise nouvelle pour un parti déjà en difficulté financière. "Ce n’est pas une décision inattendue, on savait qu’il y avait un risque. Ce n’est pas la catastrophe absolue non plus. Il va nous falloir trouver 2,5 millions d’euros de dépenses en moins chaque année, jusqu’en 2017. C’est compliqué, mais ce n’est pas la mer à boire non plus…", a réagi Dominique Dord, ancien trésorier du parti, contacté par Europe1.fr.

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… veut démissionner du Conseil constitutionnel. En réaction à cette décision des Sages, dont il fait partie, Nicolas Sarkozy a dégainé, quelques minutes seulement après le verdict, un communiqué dans lequel il annonce sa volonté de prendre du recul. "Après la décision du Conseil constitutionnel et devant la gravité de la situation et les conséquences qui en résultent pour l'opposition et pour la démocratie, Nicolas Sarkozy démissionne immédiatement du Conseil constitutionnel afin de retrouver sa liberté de parole", indique le communiqué. Sauf que, juridiquement, il ne le peut pas.

"Une grande collecte nationale". L’heure est à l’unité au sein du principal parti d’opposition. Et à la recherche de solutions. Jean-François Copé a donc annoncé la tenue d’une réunion "la semaine prochaine du bureau politique statutaire de l'UMP afin d'examiner toutes les conséquences de cette décision." Mais aussi le lancement d'une "grande collecte nationale" auprès des militants et des sympathisants. Son meilleur ennemi François Fillon a quant à lui estimé que cette campagne "fut une entreprise collective et c'est donc toute notre famille politique qui se doit d'assumer de manière solidaire les conséquences financière de cette décision émanant de la plus haute juridiction de notre République". Nadine Morano a une autre solution, qu’elle a avancée sur Twitter :