Le chômage, "la priorité" de Michel Sapin

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Le ministre de l’Emploi prône "un panel de mesures" pour mieux défendre l’emploi.

Aux grands maux les grands remèdes. Invité jeudi de la matinale d'Europe 1 au lendemain de la publication des chiffres du chômage en avril, Michel Sapin a réaffirmé l'engagement du gouvernement sur ce dossier délicat. "Le chômage est la priorité du gouvernement parce que c’est la priorité des Français, la première des préoccupations", a assuré le ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social.

Si Michel Sapin a été peu prolixe sur la hausse de 0,1%, il en a profité pour envoyer une pique à son prédécesseur : "vous avez remarqué que je ne parle pas de la baisse tendancielle de la hausse". Seule certitude, "la perspective qu’a fixé le président de la République, c’est que d’ici un an, nous ayons réussi enfin à inverser les choses", c’est-à-dire la courbe du chômage.

"Un panel de mesures"

Michel Sapin a ensuite martelé qu’il n’envisageait pas une mais plusieurs pistes de travail pour lutter contre le chômage, car "si quelqu’un pense qu’il a LA solution, je lui demande (de la donner, ndlr)".

Le nouveau ministre de l’Emploi l’assure, "aujourd’hui, c’est un panel de mesures" qui s’impose.

"On peut le prendre par tous les bouts : on peut parler de croissance, mais la croissance, c’est quoi ? C’est des emplois ou pas d’emplois. La crise, c’est quoi ? C’est le chômage qui augmente. Donc on est là au cœur des préoccupations, au cœur de la crise, au cœur de l’Europe, au cœur de tous les redressements nécessaires de la France", a poursuivi le ministre.

Le contrat de génération, "une idée naturelle"

Interrogée plus longuement sur le contrat de génération, l’une des mesures-phares du programme socialiste, Michel Sapin a tenu à souligner que c’est "une solution" parmi tant d’autres.

"L’idée est d’aider un jeune à trouver un premier emploi", a-t-il rappelé, avant d’argumenter : "regardez chez les artisans : le petit jeune qui arrive, on le met près du plus âgé pour qu’il apprenne. C’est une idée qui est, je dirais, naturelle. Il faut développer cela, il faut faire un outil général et en même temps adapté à chaque situation et à chaque métier, d’où la nécessité du dialogue avec les partenaires sociaux".

"Du sur-mesure" pour les plans sociaux

Ce dialogue sera également une nécessité pour affronter la série de plans sociaux qui se profile à l’horizon. "A chaque fois il faut faire du sur-mesure", a tenu à souligner Michel Sapin, avant de préciser que toutes les entreprises n’étaient pas dans le même cas : une société ayant du potentiel mais à court de fonds sera aidée.

"Il y a d’autres cas où ce sont des blocages scandaleux, parce qu’il y a un actionnaire qui refuse de vendre à une autre personne parce qu’il voudrait faire un bénéfice plus grand avec la vente de l’entreprise. Dans ce cas là, il faut faire pression sur les actionnaires", a tenu à nuancer le ministre de l’Emploi. Dans tous les cas, "des médiateurs vont essayer de débloquer les situations".