Le Pen tance le "petit garçon" Mélenchon

Marine Le Pen, candidate FN à l'Elysée, a jugé jeudi que Jean-Luc Mélenchon, qui l'a traitée la veille de "semi-démente" était hors caméra un homme "charmant", "presque un petit garçon".
Marine Le Pen, candidate FN à l'Elysée, a jugé jeudi que Jean-Luc Mélenchon, qui l'a traitée la veille de "semi-démente" était hors caméra un homme "charmant", "presque un petit garçon". © Maxppp
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Marine Le Pen a réagi jeudi aux propos tenus par Jean-Luc Mélenchon à son égard.

Entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, il y a souvent eu de l’électricité dans l’air ces dix dernières années. 2012 ne dérogera pas à la règle. La candidate du FN à la présidentielle digère mal la dernière sortie de l’ancien socialiste. En lançant mercredi à Metz une "opération nettoyage" contre le Front national - par rapport à la prétendue présence du FN dans les milieux ouvriers et employés" - Jean-Luc Mélenchon a qualifié la candidate frontiste de "chauve-souris" "semi-démente". Piquée au vif, cette dernière n’a pas ménagé le candidat du Front de gauche jeudi.

"En dehors des caméras, un homme charmant"

Il "perd ses nerfs, je comprends ! C'est quand même pitié de voir quelqu'un qui se présente comme étant le défenseur des ouvriers n'attirer" que 2% de leurs intentions de vote, égratigne Marine Le Pen. 
"Tout ça c'est du cinéma, c'est un grand comédien Monsieur Mélenchon. Devant les caméras, il éructe, il menace, il insulte. Mais en dehors des caméras, c'est un homme charmant, affable, presque un petit garçon", ironise également la candidate frontiste qui dit ne pas vouloir porter plainte.

Marine Le Pen se dit toutefois "inquiète" de "l’utilisation du terme nettoyage politique, qui rappelle furieusement nettoyage ethnique, alors que Monsieur Mélenchon a derrière lui des troupes ultra-violentes qui déjà, depuis le début de la campagne, m'empêchent par la violence de tenir mes meetings politiques", selon elle. Et l’eurodéputée de conclure : "il a commis un vrai dérapage".

Une longue histoire d’inimitié

Tous deux accusés par leurs détracteurs de faire le lit du populisme, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon n’en sont pas ici à leur premier échange "d’amabilités". En 2002, les deux intéressés s’écharpaient déjà sur un plateau télé. "Qui c’est celle-là ?", s’était à l’époque emporté Jean-Luc Mélenchon face à Marine Le Pen, qui faisait alors ses premiers pas en politique.

Il y a un an, pour leur premier duel télévisé, c’était la patronne du Front national qui avait sévi en qualifiant son interlocuteur d’"Yvette Horner de la politique".