Le PS répond à Mélenchon

Arnaud Montebourg, critiqué par Jean-Luc Mélenchon, a répondu dimanche à la charge sévère de l'ex-candidat du Front de gauche.
Arnaud Montebourg, critiqué par Jean-Luc Mélenchon, a répondu dimanche à la charge sévère de l'ex-candidat du Front de gauche. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
Marisol Touraine et Arnaud Montebourg ont répliqué aux propos de Jean-Luc Mélenchon.

La réponse ne s'est pas fait attendre. A son arrivée à Frangy-en-Bresse, en Saône-et-Loire, pour la Fête de la Rose dimanche, Arnaud Montebourg et Marisol Touraine ont répondu aux propos sévères tenus par Jean-Luc Mélenchon dans le JDD. "Ce n'est pas en cent jours qu'on change le pays, c'est en au moins 5 ans puisque le mandat est de cinq ans", a ainsi répliqué le ministre du Redressement productif à l'ex-candidat du Front de gauche pour qui le début de mandat de François Hollande est "creux".

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Les cent jours de François Hollande, "ce fut une session du temps perdu. Cent jours pour presque rien", a taclé dimanche Jean-Luc Mélenchon. "Hollande a désamorcé le contenu insurrectionnel du vote de la présidentielle", ajoute-t-il. Il s'en est aussi pris à Arnaud Montebourg, accusé d'avoir commis une "faute" en ne faisant pas voter en juillet "la loi interdisant les licenciements boursiers".

Appel à l'unité de "toutes les gauches"

"Pour ma part, pour redresser l'économie, l'industrie de notre pays, je réclame cinq années pleines", a rétorqué Arnaud Montebourg, promettant : "nous allons nous consacrer pendant ces cinq années à reconstruire pierre après pierre une industrie, la mener sur le chemin de la renaissance".

Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales, a de son côté assuré que le "changement" n'était "pas terminé" et qu'il restait "1.800 jours d'une présidence de gauche, 1.800 jours d'une gouvernance de gauche".

Montebourg "combatif"

Arnaud Montebourg s'est aussi dit "très combatif" et "très engagé" pour la rentrée et a défendu le bilan du début de mandat de François Hollande : "il y a beaucoup de choses qui ont été faites, il ne faut pas être injuste". "Le Parlement va être très sollicité à la rentrée", a-t-il ajouté.

Et le ministre de lancer un appel à l'unité, demandant à "toutes les gauches" de "s'unir". "Et d'ailleurs tous les Français doivent se donner la main pour réussir le redressement de notre pays", a-t-il poursuivi en assurant que "nous avons besoin de rester soudés face à la difficulté et l'adversité du moment pour réussir à changer les choses".