Le PS prêt à "faire des efforts"

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Karine Lambin , modifié à
Henri Emmanuelli estime qu’il faut répartir les efforts et ne pas compromettre la reprise.

"Je reconnais et le dis bien fort que la situation de la France n’est pas celle de l’Espagne et du Portugal. Donc les plans de rigueur seront proportionnels à la détérioration des situations", a commenté jeudi sur Europe 1, le député socialiste Henri Emmanuelli. Après l’Espagne mercredi, le Portugal a annoncé jeudi de nouvelles mesures pour réduire son déficit. Lundi dernier, Nicolas Sarkozy annonçait des mesures de "redressement de nos finances publiques" mais pas une politique de rigueur se défend le gouvernement. Henri Emmanuelli estime que "ce n’est que le début", vu le document que Christine Lagarde a transmis à Bruxelles. "On nous le ressort morceau par morceau", a-t-il poursuivi.

Répartir les efforts

"S’il faut faire des efforts on n’est prêt à regarder la chose mais attention à qui va payer", a prévenu Henri Emmanuelli. "On ne touche pas au bouclier fiscal mais la première mesure qu’on prend c’est supprimer les 150 euros pour les chômeurs", a regretté l’ancien ministre du budget. "Pour que cet effort soit accepté, il ne faut pas qu’il compromette la reprise et qu’il soit réparti", a-t-il ajouté.

Henri Emmanuelli a aussi rappelé que la crise des fiances publiques "on l’a attendue, on l’a vue venir tranquillement depuis un an". "Ce sont les déficits publics qui sont venus au secours du secteur financier privé, donc la crise a été transférée en quelque sorte". Il a regretté l’absence de réaction alors que "maintenant on va être obligé de réagir dans l’urgence".

Enquêter sur la spéculation

"Le groupe socialiste va demander dès la semaine prochaine la création d’une commission d’enquête sur la spéculation", a annoncé le député. "On va essayer de comprendre qui a spéculé contre les finances publiques, regarder les mécanismes qui ont fonctionné, essayer de savoir quels ont été les acteurs et regarder si certains mécanismes ne sont pas à prescrire", a développé l’ancien ministre du Budget. Il a immédiatement concédé que "ce n’est pas ça qui va renflouer les finances publiques".