Le PS a écrit à la Commission des comptes

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avec AFP , modifié à
Le parti dénonce l'utilisation de "moyens publics" pour la campagne de Sarkozy.

Comme annoncé par Europe 1, Daniel Vaillant a saisi lundi, comme "mandataire" du candidat PS François Hollande, la Commission nationale des comptes de campagne pour dénoncer l'utilisation de "moyens publics" à des fins électorales, lors de "deux récents déplacements" du président Nicolas Sarkozy.

Dans un courrier, daté de lundi, adressé à la commission, Daniel Vaillant affirme : "la venue du président-candidat à Lavaur dans le Tarn, le 7 février dernier, pour faire la promotion de la politique familiale, suivie de sa visite à la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin) le 9 février pour évoquer son programme s'agissant de la politique nucléaire française" est "tout à fait révélatrice de l'utilisation des moyens publics du président de la république et futur candidat pour mener sa campagne".

Selon lui, "il ne serait pas normal que ce soient les contribuables français qui aient à supporter la part qui revient au candidat UMP (réservation des salles et buffet, notamment) pour ces deux déplacements". Dans sa lettre, l'ancien ministre de l'Intérieur rappelle qu'il avait déjà saisi la commission le 30 novembre pour qu'elle se prononce "sur la légitimité des frais engagés par le président de la République lors de ses déplacements".

La commission en partie d'accord

Dans sa réponse le 15 décembre, le président de cette instance, François Logerot, avait estimé qu'une partie du coût des déplacements du chef de l'Etat pourrait être intégrée à son compte de campagne s'il était "amené à exposer les éléments d'un programme de futur candidat" avant sa déclaration de candidature.

Après cette réponse, l'équipe de campagne de François Hollande avait annoncé la mise en place, en son sein, d'un "observatoire des déplacements du président" Sarkozy afin de "contrôler que le président, dans la période précédant l'annonce éventuelle de sa candidature" à la présidentielle respecte la réglementation en vigueur.