Le Désir d’avenir de Royal

Royal se donne "le temps de la réflexion", avant de prendre "un autre chemin"
Royal se donne "le temps de la réflexion", avant de prendre "un autre chemin" © REUTERS
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Hélène Favier , modifié à
Après l'échec de La Rochelle, Ségolène Royal n’entend "certainement pas" se retirer de la vie politique.

"Je me donne le temps de la réflexion". Puis, "il faut que je reprenne un autre chemin". Au lendemain de sa défaite aux législatives à La Rochelle, Ségolène Royal a tenu à rappeler qu’elle était non seulement "déterminée", mais aussi "capable de dépasser les épreuves" et absolument motivée pour "se remettre au service du collectif, au plan national et au plan local".

En somme, la candidate socialiste à la présidentielle de 2007 compte bien jouer un rôle au-delà des frontières de la région Poitou-Charentes. Un message reçu cinq sur cinq à Paris, où la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem a très vite fait savoir que les socialistes avaient "besoin d’elle". Partant de là, quel point de chute peut espérer trouver la candidate de 2007 ? Et surtout quel cadre peut convenir à ses ambitions ?   

# La présidence de l'ARF, l'Association des régions de France

L’hypothèse faisait même "l'unanimité", dimanche soir, dans les couloirs de Solférino. Dans son édition de mardi, le journal Le Monde relève que Ségolène Royal pourrait briguer la présidence de l’ARF, l'Association des régions de France.

Seul hic : Alain Rousset occupe actuellement le poste. La solution pourrait venir de Matignon où Jean-Marc Ayrault, à la faveur de son micro-remaniement de jeudi, serait en mesure de lui offrir le ministère en charge du grand emprunt. Dès lors, la voie l’ARF serait libre.   

# La présidence du parti

royaldebout

Concernant la possibilité de briguer la tête du PS à l'automne, Ségolène Royal a assuré, lundi, n'avoir "absolument rien décidé, ni imaginé" une telle "perspective". "De toutes façons, je le ferai en étroite liaison et en dialogue avec ceux qui ont la responsabilité de la politique de la France", a ajouté la socialiste.

Pourtant dimanche soir, interrogée sur la possibilité de briguer la tête du PS à l'automne, elle avait affirmé qu'elle n'"excluait rien" et dit "réfléchir à toutes les possibilités" lui permettant de "se mettre au service du pays".

L’hypothèse toutefois ne ravirait pas outre mesure les socialistes. "Pfff...", aurait même commenté Laurent Fabius, questionné sur cette possibilité."Ségolène est très affaiblie par la séquence de La Rochelle", renchérit un autre député PS dans les colonnes du Figaro. "Son score est sans appel. C'est aussi le résultat d'un manque de lucidité de sa part. Elle n'est pas en situation de prendre la tête du PS."

# La tête de l’internationale socialiste

Autre piste évoquée : Ségolène Royal pourrait prendre la succession l'ex-Premier ministre socialiste grec, Georges Papandréou, à la tête de l'Internationale socialiste, qui regroupe la majeure partie des socialistes, sociaux-démocrates et travaillistes du monde, ainsi que certains démocrates.

 Ségolène Royal, qui fait déjà partie de la flopée de vice-présidents de l’Internationale, une trentaine, devrait pour cela concourir lors d’un scrutin organisée fin août.

Enfin, une entrée au gouvernement, jeudi prochain apparaît improbable. "Ce n'est pas son souhait", assure un ministre. Et puis ce choix serait difficile à expliquer pour un Jean-Marc Ayrault qui avait promis que tous ses ministres défaits quitteraient le gouvernement.