La sécurité des Juifs, "cause nationale"

Benjamin Netanyahou a accompagné François Hollande à la cérémonie de Toulouse.
Benjamin Netanyahou a accompagné François Hollande à la cérémonie de Toulouse. © REUTERS
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Rémi Duchemin, avec AFP , modifié à
Lors de l’hommage aux victimes de Merah, François Hollande a aussi reconnu "des failles".

Au collège-lycée Ohr Torah Toulouse, François Hollande avait jeudi un message de fermeté à faire passer. A l’occasion d’une cérémonie en hommage aux victimes de Mohammed Merah, en compagnie notamment du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, le chef de l’Etat a dit toute sa détermination à lutter contre l’antisémitisme d’une part, contre le terrorisme d’autre part. Sur ce dernier point, le président de la République a d’ailleurs également reconnu "certaines failles" des autorités dans la surveillance du tueur. Morceaux choisis.

"Combattre sans relâche l'antisémitisme". Flanqué du premier ministre israélien, François Hollande a d’abord insisté sur la sécurité des Juifs de France. "Les Juifs de France doivent savoir que la République met tout en oeuvre pour les protéger. La garantie de leur sécurité est une cause nationale. Elle n'est pas l'affaire des Juifs mais celle des Français dans leur ensemble", a lancé le chef e l’Etat. "Je veux rappeler devant vous la détermination de la République Française à combattre l'antisémitisme. Il sera pourfendu dans toutes ses manifestations, les actes mais aussi les mots. Il sera pourchassé partout, en particulier sur les réseaux sociaux qui accordent l'anonymat à la haine", a-t-il insisté. 

"Toute la lumière sera faite". Alors que les enquêtes successives pointent les manquements des services de renseignement dans la surveillance de Mohamed Merah, François Hollande a confirmé ces dysfonctionnements. "Le drame de Toulouse a révélé certaines failles dans l'organisation de notre renseignement", a affirmé le chef de l'Etat. Il a aussi promis  que "toute la lumière sera faite". "Contre le terrorisme, (la France) est sans faiblesse", a-t-il conclu.

"Mon ami François Hollande". Benjamin Netanyahou a semblé en tous points satisfait par sa rencontre avec François Hollande. "Mon ami François Hollande parle et agit (contre l'antisémitisme) avec détermination", a déclaré le Premier ministre israélien, qui s’exprimait après le président français.  "Vous avez dit hier que ceux qui s'en prennent aux Juifs s'en prennent à la France tout entière. C'est exactement ce que démontre l'histoire", a ajoute Benjamin Netanyahou en allusion à ses entretiens mercredi avec le président à l'Elysée.

"Le meurtrier de Toulouse n'a pas seulement tué des Juifs mais aussi des soldats français, musulmans et chrétiens, sans aucune distinction. La haine barbare de ces assassins ne menace pas seulement les juifs mais la civilisation tout entière", a poursuivi Benjamin Netanyahou, au deuxième jour de sa visite en France. Lors des obsèques à Jérusalem des quatre victimes juives de Mohamed Merah, le dirigeant israélien avait promis de rendre visite à la communauté toulousaine, la quatrième de France avec 20.000 membres.