La diplomatie parallèle de Sarkozy en Israël

Nicolas Sarkozy va être reçu par Benjamin Netanyahou en Israël.
Nicolas Sarkozy va être reçu par Benjamin Netanyahou en Israël. © REUTERS
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A-J. C. et Alexandre Kara , modifié à
INFO E1 - L’ex-président va être reçu en chef d'Etat par le Premier ministre Netanyahou.

L’INFO. Au quai d’Orsay, cette visite suscite l’étonnement, voire l’agacement. Nicolas Sarkozy, qui se rend mercredi et jeudi prochain en Israël pour y recevoir un prix, va rencontrer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, selon les informations  d’Europe 1. Un an après sa défaite, l’ex-président, qui assurait vouloir se mettre en retrait, demeure très actif.

Comme un chef d’État en activité. Officiellement, Nicolas Sarkozy doit recevoir un diplôme "honoris causa" du collège académique de Netanya. Mais au cours de ce déplacement de deux jours, l’ancien président a inscrit à son agenda une rencontre avec le président Shimon Peres et surtout avec Benjamin Netanyahou. Nicolas Sarkozy sera reçu comme un véritable chef d’État en activité.

Un soutien à une candidate UMP. D’après Le Nouvel Obs, l'ex-président devrait aussi s’afficher en soutien à Valérie Hoffenberg, la candidate UMP à la législative partielle de la 8e circonscription des Français de l’étranger, à trois jours du premier tour. Comme il l’avait fait en avril à Montréal avec Frédéric Lefebvre, candidat de l’UMP dans la 1e circonscription des Français de l’étranger.

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Une diplomatie parallèle. Pendant la campagne, Nicolas Sarkozy avait été clair : "si je perds, j’arrête". Après la défaite, il avait assuré, moins définitif, qu’"après 35 ans de mandats politiques", son "engagement dans la vie de [son] pays sera[it] désormais différent". Depuis son départ de l’Éysée, l’ancien chef de l’État a en réalité mis en place une sorte de diplomatie parallèle, entretenant ses relations avec les grands de ce monde : Vladimir Poutine à Moscou, Dilma Roussef au Brésil, Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, à New York, ou encore José Manuel Barroso à Bruxelles. Nicolas Sarkozy correspond par lettres avec Barack Obama. L’ancien président a même appelé la chancelière allemande Angela Merkel pour lui souhaiter un bon anniversaire. Convié à l’inauguration de la bibliothèque de George Bush au Texas, il a décliné l’invitation. La raison invoquée ? Un agenda trop chargé.

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Casser l'image d'un conférencier de luxe. Depuis mai 2012, Nicolas Sarkozy a donné plusieurs conférences internationales, à New York, Shanghai ou Doha. Mais pour ne pas donner l’impression qu’il est devenu un conférencier de luxe, chaque conférence très bien rémunérée s’accompagne désormais d’un déplacement plus institutionnel. Une manière de montrer qu’il reste bien un homme d’État. Cette semaine, Nicolas Sarkozy, recevant de jeunes entrepreneurs, leur a expliqué : "moi, j’observe le monde, je me nourris de ce que je vois à l’international".

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Revenir dans la course. L’un des proches de Nicolas Sarkozy confie que le démon de la politique l’a repris et sa stratégie est claire : il compte sur son envergure internationale pour revenir dans la course, le moment venu. En gestation, un projet de rencontre avec Angela Merkel. Mais aucune date n'a été retenue pour l'instant.