La campagne officielle est lancée

Si certains panneaux ne sont pas encore recouverts par des affiches, c'est à cause du lundi de Pâques férié.
Si certains panneaux ne sont pas encore recouverts par des affiches, c'est à cause du lundi de Pâques férié. © Max PPP
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avec AFP , modifié à
Les clips de campagnes des candidats sont diffusés à partir de lundi à la télévision et à la radio.

Panneaux, affiches, professions de foi, spots télé : la campagne officielle pour le premier tour de l'élection présidentielle a débuté lundi et s'achèvera samedi 21 avril à minuit, avec ses contraintes strictes. Qu'est-ce que ça change ? Europe1.fr fait le point.

Les clips. C'est France Ô qui ouvert lundi matin la diffusion sur les radios et chaînes publiques des spots de campagne des candidats. Le tirage au sort a désigné François Bayrou comme premier intervenant, suivi de Nicolas Dupont-Aignan, Nathalie Arthaud, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et Eva Joly. Nicolas Sarkozy sera le dernier à s'exprimer, le vendredi 20 avril, avant l'édition du "Soir 3" sur France 3. Chaque candidat a droit à 43 minutes d'antenne, entre le 9 et le 20 avril, soit dix spots de petit format (une minute et trente secondes) et huit de grand format (trois minutes et trente secondes). En outre, radios et télés devront respecter l'égalité stricte du temps de parole pour tous les candidats.

Les neuf premiers clips courts :

>>> Les cinq premiers clips longs sont à voir en cliquant ici.

Les panneaux. Ils sont mis en place par les mairies à partir de lundi et peuvent être recouverts par des affiches électorales. Si certains ne le sont pas encore, c'est à cause de ce jour férié. Chaque candidat a droit, pour chaque tour de scrutin, à deux affiches par emplacement. Ces affiches, aux dimensions imposées, doivent être uniformes partout dans le pays et ne pas utiliser un fond blanc (réservé à l'administration), ni une combinaison des trois couleurs du drapeau national. La reproduction de l'emblème d'un parti ou groupement politique utilisant les trois couleurs est néanmoins autorisée.

Les affiches. Pour la campagne officielle, plusieurs candidats ont choisi une nouvelle photo, voire un nouveau slogan. François Hollande a ainsi opté pour un paysage de Corrèze, son département, comme décor. Son slogan, "le changement, c'est maintenant", reste le même. Eva Joly a troqué ses petites lunettes rouges pour des vertes et affirme : "L'écologie, le vrai changement". "Oui, la France", proclame la candidate du Front national, Marine Le Pen, photographiée en gros plan, demi-sourire aux lèvres, sur un fond bleu ciel. Nicolas Sarkozy garde la même photo et le même slogan, "La France forte".

Professions de foi. C'est aussi le temps des professions de foi qui seront envoyées aux quelque 45 millions d'électeurs. Là aussi, les règles sont extrêmement strictes : feuillet double compris entre 60 et 80 grammes au mètre carré d'un format identique (210x297 mm) et l'interdiction d'utiliser les emblèmes nationaux. Ces professions de foi sont importantes, puisque, selon les politologues, un nombre significatif d'électeurs se détermine à leur seule lecture.

La pub. Par ailleurs, au nombre des interdictions figure l'utilisation, à des fins de propagande électorale, de publicités commerciales par voie de presse ou tout moyen de communication audiovisuelle. Toutefois, les candidats peuvent recourir à la publicité par voie de presse pour solliciter les dons. Aucun numéro d'appel téléphonique gratuit ne peut être porté à la connaissance du public par un candidat ou à son profit. Il est aussi interdit, à partir de la veille du scrutin à minuit, soit le samedi 21 avril, de distribuer tout document électoral, de procéder à l'appel téléphonique en série des électeurs et de diffuser un élément nouveau de polémique électorale. Enfin, aucun résultat d'élection, partiel ou définitif, ne peut être annoncé avant la fermeture du dernier bureau de vote, c'est-à-dire le dimanche 22 avril à 20 heures. De même est interdite la diffusion de tout sondage d'opinion la veille de chaque tour et le jour du scrutin. Sa divulgation est punie d'une amende de 75.000 euros.