L’équipe Hollande s’esquisse

Dans 48 heures, le premier gouvernement Hollande / Jean-Marc Ayrault, favori
Dans 48 heures, le premier gouvernement Hollande / Jean-Marc Ayrault, favori © MAXPPP
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Hélène Favier , modifié à
Le premier gouvernement Hollande sera nommé dans moins de 48 heures.

H-48. Le suspense sur la composition du gouvernement cessera mercredi, 24 heures après l'annonce par François Hollande des noms de son Premier ministre et de son secrétaire général de l'Elysée.      

Si rien ne filtre pour l’heure sur la liste des futurs ministres, le journal Les Echos croit savoir que le poste de secrétaire général de l'Elysée a déjà été attribué à Pierre-René Lemas, haut fonctionnaire et ancien directeur de cabinet du président du Sénat, Jean-Pierre Bel.           

Le staff Hollande à l’Elysée s’esquisse

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A l'instar de Michel Sapin et de Ségolène Royal, Pierre-René Lemas a étudié aux côtés du chef de l'Etat au sein de la promotion Voltaire de l'ENA, l’Ecole nationale d'administration.

Lemas pourrait être secondé par le banquier et inspecteur des finances Emmanuel Macron. A 34 ans, cet ancien assistant du philosophe Paul Ricœur, lui aussi énarque, est passé par Bercy en 2007 et a participé à la commission Attali, installée par Nicolas Sarkozy pour "libérer la croissance".

Le poste de secrétaire général de l'Elysée aurait également été proposé à Pierre Moscovici, le directeur de campagne du candidat Hollande, rapporte Le Figaro. Mais, selon le journal, l’élu du Doubs aurait décliné l’offre, la fonction n’étant "pas à sa hauteur".

Un refus qui pourrait lui coûter cher, met en garde l’entourage du président élu dans les colonnes du quotidien : "dans la logique de François, les plats ne repassent pas deux fois."

Le gouvernement, grande inconnue

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Côté gouvernement, en revanche, rien n’a filtré. Annoncée comme respectueuse de la parité hommes-femmes et ouverte à la diversité, l'équipe gouvernementale devrait être organisée autour de 15 grands pôles thématiques, 15 grands ministères.

Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes, est le mieux placé pour la conduire. Germanophile et germanophone, le sérieux président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale connaît par coeur les rouages du Parlement et cultive une relation de confiance avec le nouveau président, répondant ainsi à deux conditions posées par ce dernier pour le futur locataire de Matignon. 

Mais une condamnation, il y a près de 15 ans, pour des faits de favoritisme, crée une situation potentiellement délicate à gérer pour le président élu. Même si Jean-Marc Ayrault n’a eu de cesse de rappeler qu’il a fait l'objet d'une "réhabilitation" en 2007 dans cette affaire.

Qui alors pourrait occuper Matignon ? Martine Aubry, première secrétaire du PS, est évoquée. Mais certains socialistes craignent des relations difficiles entre les deux ex-finalistes de la primaire. Manuel Valls, ex-directeur de la communication, fait également parti des noms cités.

Ce gouvernement, dans lequel devrait entrer des écologistes dont Cécile Duflot, sera probablement remanié en fonction des résultats aux élections législatives des 10 et 17 juin, le pire scénario, brandi par la droite, étant celui d'un troisième tour aboutissant à une "cohabitation".