L'UMP en convention sur l'éducation

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avec AFP

L'UMP a livré jeudi sa vision de l'éducation lors d'une convention au siège du parti, préconisant notamment la suppression du collège unique et une plus grande autonomie des établissements scolaires. Après une rentrée marquée par la mise en place de la réforme des rythmes scolaires de Vincent Peillon, une "réforme manquée" selon l'UMP, Jean-François Copé, Hervé Mariton, Valérie Debord et Bruno Retailleau proposent de "libérer l'école et responsabiliser les chefs d'établissements et les enseignants".

Dans un livret dévoilé jeudi, le parti préconise notamment la suppression du collège unique qui "force des élèves à suivre des cours non-adaptés" et favorise "une spirale d'échec". A la place, le parti propose "la mise en place de classes 'métiers-études' sur le modèle des 'sports-études'".  L'UMP souhaite également "le renforcement de l'autonomie des établissements" : permettre au chef d'établissement "de gérer son budget comme il l'entend" et "surtout de recruter librement son équipe enseignante et d'administration".

Mise en place de classes de remise à niveau, formation obligatoire des décrocheurs "sous peine d'une suppression des allocations familiales", scolarisation obligatoire dès cinq ans, publication des évaluations-bilan effectuées en primaire, mais aussi renforcement de l'évaluation en début de CM2 - et non plus un examen avant l'entrée en 6e comme le préconisait Jean-François Copé en 2010 -, le programme révélé par l'UMP se veut axé sur "l'acquisition des savoirs fondamentaux". Le parti s'attaque aussi à la carte scolaire qu'il souhaite supprimer. Il veut mettre en place une "expérimentation des collèges par cycle" avec un établissement regroupant les 6e-5e de plusieurs zones et un autre pour les 4e-3e, plutôt qu'un découpage territorial systématique.

L'UMP souhaite enfin associer davantage les parents, à travers une "mallette" qui favoriserait le dialogue entre parents et enseignants, déjà mis en place dans certains établissements, mais aussi un "contrat de progrès scolaire". Le parti veut ouvrir l'école au monde professionnel, à travers une meilleure orientation et l'ouverture du "monde enseignant aux professionnels" de l'entreprise.