Karachi : Hollande promet la transparence

François Hollande, s’il devient le prochain président de la République, lèvera le secret défense sur tous les documents concernant l’affaire Karachi.
François Hollande, s’il devient le prochain président de la République, lèvera le secret défense sur tous les documents concernant l’affaire Karachi. © MAXPPP
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FF avec AFP , modifié à
Le socialiste a fait savoir qu’il lèverait le secret-défense sur cette affaire s’il était élu.

François Hollande, s’il devient le prochain président de la République, lèvera le secret défense sur tous les documents concernant l’affaire Karachi. Le candidat socialiste laissera également les juges travailler "en toute indépendance", a indiqué Magali Drouet, une porte-parole des familles, à l'issue d'une rencontre des proches de victimes de l'attentat avec François Hollande à son QG de campagne.

"Il s'est engagé formellement sur la levée des documents secret défense pouvant intéresser Karachi à condition que cela ne mette pas en danger la sûreté de l'Etat", a précisé Magali Drouet. François Hollande s'est aussi engagé à accorder la protection statutaire des victimes à leurs proches, a-t-elle dit, rappelant que les "frais judiciaires sont très lourds".

Les familles ne rencontreront pas Sarkozy

Priée de dire si les familles rencontreraient d'autres candidats, Magali Drouet s’est montrée catégorique : "il y a des personnes que je refuserai de voir et je ne donnerai pas les noms, sauf pour Nicolas Sarkozy".

"Cela fait trois ans que nous avons demandé à être reçus et à chaque fois il a refusé. Je ne vois pas pourquoi il accepterait si ce n'est pour grappiller un ou deux points dans les sondages", a  expliqué Magali Drouet.

Une affaire qui empoisonne la droite

En mai 2002, un attentat visant des employés de la DCN à Karachi, au Pakistan, avait fait 15 morts, dont 11 Français. Un rapport non officiel avait lié l’attentat au non-versement par la France de rétro-commissions promises au Pakistan suite à la signature de contrats d’armements.

Une enquête sur le volet financier de cette affaire, avec en toile de fond le financement de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995, a conduit à la mise en examen de plusieurs proches du président de la République à l’automne dernier.