Juppé : "une politique de caniveau"

Alain Juppé goûte peu au climat de rumeur qui domine la vie politique française actuellement.
Alain Juppé goûte peu au climat de rumeur qui domine la vie politique française actuellement. © EUROPE 1
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Le ministre des Affaires étrangères est revenu sur le climat qui entoure actuellement la politique.

Le bruit des rumeurs qui agitent la vie politique française depuis plusieurs jours est parvenu jusqu’à Jérusalem. En déplacement dans la ville trois fois sainte, Alain Juppé a en effet regretté vendredi le climat actuel, marqué notamment par les propos de Luc Ferry sur l’arrestation d’un ex-ministre au Maroc en flagrant délit de pédophilie. "On est en plein voyeurisme. Ça fait vendre, paraît-il", a regretté le ministre des Affaires étrangères sur Europe 1.

"On est en plein voyeurisme" :

"Je voudrais qu’on en revienne quand même de temps en temps aux vrais problèmes, aux vraies questions qui permettent d’améliorer la vie des gens, plutôt qu’à cette politique de caniveau qui vraiment ne grandit personne, ne fait rien avancer du tout", a poursuivi l’ancien Premier ministre. "Tout cela est un peu grotesque. Je suis très attaché à la liberté de l’information, et je crois que la bonne information, ça consiste à ne rien cacher de la vérité. Ça ne consiste pas à colporter la première des rumeurs venues."

Alain Juppé estime aussi que Luc Ferry aurait dû saisir la justice. "Il y a un article du code pénal, l’article 40, qui fait obligation à tous ceux qui sont détenteurs d’une parcelle d’autorité de saisir la justice s’ils ont connaissance d’un délit ou d’un crime", a rappelé le maire de Bordeaux. "Quand il y a présomption ou soupçon de délit, c’est à la justice d’intervenir."