Juppé soutient Sarkozy pour 2012

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Aurélie Frex , modifié à
Le nouveau ministre apprécie aussi qu’il reconnaisse des inflexions à apporter sur le bouclier fiscal.

"La feuille de route est pleinement satisfaite, qu’il s’agisse de la dépendance, de la réforme fiscale ou de l’emploi des jeunes". C’est ainsi qu’Alain Juppé, nouveau ministre de la Défense et numéro 2 du gouvernement, invité d’Europe 1 mercredi, a fait le bilan de l’intervention télévisée de Nicolas Sarkozy. "Je suis toujours très amusé par tous ces portraits qu’on fait du président, moi je l’ai toujours trouvé sincère", a-t-il poursuivi, quelques heures avant son premier conseil des ministres.

"Ce que j’ai apprécié c’est qu’il reconnaisse qu’il y avait des inflexions à apporter, en particulier sur le bouclier fiscal, je l’avais souhaité", a-t-il commenté, tout en précisant que s’inspirer du modèle allemand au niveau fiscal était "une bonne démarche".

Sarkozy, "le seul candidat possible"

Alain Juppé considère que l’actuel président de la République est "le seul candidat de la droite et du centre qui puisse gagner" en 2012.

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"Le rapport de force est étroit, les choses ne sont pas gagnées d’avance", affirme-t-il. "Si on regarde ‘Egalité réelle’, le dernier programme du parti socialiste, c’est une collection de promesses démagogiques alors qu’on sait la situation de la France et de l’Europe (…) Je n’ai pas envie de ce programme en 2012".

Le retour dans l’OTAN, "un choix de raison"

Malgré son appartenance à une lignée gaulliste, le retour dans l’OTAN de la France en 2009, voulue par Nicolas Sarkozy, lui a semblé être "un choix de raison, d’analyse". "J’ai dit très exactement que la démarche ne me surprenait pas, je l’avais déjà engagée en 1995 avec Jacques Chirac (…) Ca a été accéléré", considère-t-il, deux jours avant l’ouverture du Sommet de l’OTAN, à Lisbonne, où il accompagnera le président de la République.

En précisant bien que la France reste "indépendante" et "souveraine", il a salué l’accord de défense franco-britannique, conclu récemment. "L’idée de mutualiser nos efforts avec les Britanniques est une bonne idée", a-t-il commenté, en ajoutant : "l’indépendance ne veut pas dire la solitude".

Les otages au Mali en bonne santé

Pour des raisons de sécurité, Alain Juppé n’a pas souhaité donner trop de détails sur la situation des otages français à l’étranger, qui "sont dix actuellement dans monde", a-t-il rappelé. Il a indiqué qu’"il y a des contacts" concernant les otages au Mali, qui sont en vie et en bonne santé, et qu’il rencontrera Rémy Pflimlin au sujet deux journalistes, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, otages en Afghanistan.

Il a également annoncé qu’il se rendra en Afghanistan "dans les semaines qui viennent". "C’est la responsabilité du ministre de la Défense d’aller auprès des hommes et femmes qui risquent leur vie". "L’Afghanistan est une question extraordinairement difficile, un piège pour tous les contingents (…) Nous essayons petit à petit de transférer le commandement aux autorités afghanes". Cette question sera abordée "à Lisbonne", a-t-il annoncé.