François Hollande et Angela Merkel donnent l’impression que le couple franco-allemand se porte bien. Mais ils sont très attendus sur la position qu’ils adopteront au sujet de la crise ukrainienne dans la journée. Une déclaration commune qui risque toutefois d’être insuffisante, faute de puissance militaire, pour Jean-Vincent Placé. "L’Europe, combien de division ?", a lancé, ironique, le patron des sénateurs écologistes au micro d’Europe 1 samedi, paraphrasant Joseph Staline, à qui Churchill demandait de respecter les libertés religieuses en URSS.
L’Europe, un nain politique faute d'armée ? "Les Ukrainiens attendent l’Europe. Il est important que les Européens prennent une position forte", a lancé Jean-Vincent Placé au micro d’Europe 1. Le sénateur de l’Essonne espère que François Hollande et Angela Merkel feront plus que "brandir des sanctions économiques et menacer de rien", mais rappelle que sans armée européenne, "on a un problème de rapport de force pour discuter avec monsieur Poutine qui a une armée qui avoisine le million d’hommes. Jean-Vincent Placé plaide donc pour "une vision à long terme : une vraie diplomatie européenne et une vraie armée européenne".
Une Europe trop peu visible. Afin que l’Europe devienne une véritable puissance diplomatique et militaire, il faut lui donner plus de visibilité, estime le sénateur. "Le problème est qu’on ne parle pas assez de l’Europe. Il y a une forme de désintérêt des Français pour ce sujet. C’est un serpent qui se mord la queue. Comme personne ne parle de l’Europe, personne ne s’y intéresse. Et comme personne ne s’y intéresse, les médias ne s’y intéressent pas", résume Jean-Vincent Placé. Le patron des sénateurs écologistes a d’ailleurs écrit au directeur du CSA pour demander plus d’Europe sur les chaînes et les radios publiques. "On a un débat sur l’Europe avec les chefs de partis mais pas les candidats", déplore le patron des sénateurs écologistes.
ARMEE - Démonstration de "patriotisme" sur la place Rouge à Moscou
INFO E1 - Cambadélis veut un débat entre Le Pen et Schulz sur France 2
EUROPEENNE - Comment lutter contre l’abstention ?