Hulot peut-il encore espérer convaincre ?

"On prend son temps, et on prend aussi son temps pour convaincre", a expliqué au micro d’Europe 1 Nicolas Hulot.
"On prend son temps, et on prend aussi son temps pour convaincre", a expliqué au micro d’Europe 1 Nicolas Hulot. © REUTERS
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avec Camille Langlade , modifié à
Pour grignoter son retard sur la campagne d’Eva Joly, Nicolas Hulot multiplie les déplacements.

Les écologistes préparent leur Congrès ce week-end à La Rochelle, l'occasion de donner le top départ officiel de la campagne des primaires d'Europe Ecologie les Verts. Le match est serré entre Eva Joly, candidate des militants historiques, en campagne depuis un an, et Nicolas Hulot, qui veut toucher un public plus large. Arrivé plus tard dans la course, le 13 avril dernier, il n'a plus qu’une dizaine de jours pour creuser l'écart. L’ex animateur était en déplacement mardi soir à Saclay dans l’Essonne. Europe 1 l’a suivi.

Une course contre la montre

Pour tenter de convaincre un public large, Nicolas Hulot ne compte pas les déplacements,conscient du peu de temps qui lui reste pour attirer de nouveaux adhérents. "Il va me manquer un peu de temps, mais bon de toute façon, on ne peut pas faire plus, il faut prendre les choses avec beaucoup de tranquillité. On prend son temps, et on prend aussi son temps pour convaincre", a-t-il expliqué au micro d’Europe 1.

L'une des principales inquiétudes des partisans de Nicolas Hulot, c'est quele site Internet sur lequel les futurs votants peuvent s'inscrire pour voter à la primaire écologiste - moyennant 10 euros - n'attire pas les foules, selon le service politique d'Europe 1. "Il en faudrait le double" pour créer une dynamique favorable et contrebalancer le poids des 13.000 militants Verts qui pencheraient plutôt majoritairement pour Eva Joly, confiait il y a peu de temps un proche de Nicolas Hulot.

6 écolos sur 10 sont indécis

Après quelques semaines de campagne, les militants sont déboussolés. "Eva Joly a déçu, Nicolas n’a pas encore convaincu", commente un cadre écologiste. "J’essaie de savoir s’ils ont une stature d’homme politique, ce qui ne paraît pas évident pour Nicolas Hulot", estime un militant. "J’ai une cote d’amour pour cet homme qui évolue, comme récemment encore sur le nucléaire", explique un autre militant.

A la direction du parti, on estime que six écologistes sur dix n’ont pas encore arrêté leur choix. Les deux candidats ont jusqu’au 24 juin minuit pour convaincre.