Hulot : "2012, j’y réfléchis"

Nicolas Hulot songe à être candidat en 2012.
Nicolas Hulot songe à être candidat en 2012. © EUROPE 1
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Le leader écologiste songe à la présidentielle. Mais ce n’est pas sa priorité, assure-t-il.

Pour les 20 ans de sa Fondation, Nicolas Hulot aura eu l’agréable surprise de se voir désigner comme personnalité politique préférée des Français. Selon le baromètre Ifop pour Paris Match de jeudi, le journaliste et leader écologiste recueille 82% d’opinion positive, devant Dominique Strauss-Kahn (77%).

De là à l’imaginer porter les idées écologistes à l’élection présidentielle de 2012, il n’y a qu’un pas que Nicolas Hulot refuse pour l’heure de franchir entièrement. "Très sincèrement, j’y réfléchis", a-t-il admis jeudi sur Europe 1. "Mais jusqu’à présent, ce n’est pas ma priorité, ce n’est pas mon ambition. Je ne suis pas convaincu d’être armé pour ça. On a un débat public qui est excessivement violent. Il faut avoir une carapace. Et il ne faut pas confondre popularité et compétence."

Nicolas Hulot a indiqué quelques heures plus tard à l'AFP qu'il prendrait une décision sur une éventuelle candidature avant l'été 2011.

Regardez l'interview de Nicolas Hulot :

Garder espoir, un acte de bravoure

Alors qu’en 2007, Nicolas Hulot était parvenu à placer les considérations environnementales au coeur du débat avec son Pacte écologique, il dresse trois ans plus tard un bilan mitigé de l’action du gouvernement. "Ça a pesé dans un premier temps avec le Grenelle de l’environnement, qui est loin d’être insignifiant", a-t-il souligné, avant de critiquer le récent remaniement. "Il y a un symbole très fort. On a placé la défense nationale en numéro 2, alors que la défense de la planète est passée en numéro 4 ou numéro 5. Or, ces sujets-là ne peuvent pas être soumis à un phénomène de caprice ou de mode."

Et pour le futur, Nicolas Sarkozy peine à se montrer optimiste. "L’an dernier, avec Copenhague, qui a été calamiteux alors que les espoirs étaient énormes, avec la montée en puissance des climato-sceptiques qui sont venus saper un travail de fond, il y a un moment où garder espoir devient un acte de bravoure", a lâché le journaliste. "Et les phénomènes qu’on combat vont beaucoup plus vite que la traduction de notre sagesse ou de notre prise de conscience. Je suis plutôt inquiet, honnêtement, sur le cours des choses. Mais maintenant qu’on a dit ça, il ne faut pas céder à notre pire ennemi qui est le fatalisme."