Hollande regarde vers 2012 et écorne DSK

François Hollande, à Tulle, à l'issue du second tour des cantonales
François Hollande, à Tulle, à l'issue du second tour des cantonales © MAXPPP
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Hélène Favier , modifié à
Au soir des cantonales, l’ex-patron du PS a mis le cap sur les primaires, taclant à demi-mot DSK.

Il avait fait de sa réélection à la tête de la Corrèze une condition sine qua non de sa candidature aux primaires du PS. Dimanche, au soir des cantonales, François Hollande, en bonne place pour remporter son pari, est donc apparu plus combatif que jamais, écornant au passage Dominique Strauss-Kahn, autre possible candidat de la gauche pour 2012.

"Il faut accélérer"

"Cette décision de me présenter aux primaires va venir, je vais la prendre sans me précipiter mais sans tergiverser", a d’abord confirmé l'ancien premier secrétaire du PS sur France 2.

"Ce qui compte, c’est maintenant d’accélérer. D’accélérer la constitution du projet PS, de négocier avec nos partenaires un contrat de gouvernement et de faire connaître très rapidement les candidats. Car très franchement, on n’est pas beaucoup [dans la course aux primaires]. Pas la peine maintenant de jouer au plus fin… ", a ensuite asséné François Hollande sur Europe 1.

Une part de "virtualité" dans les bons sondages de DSK

Interrogé sur Dominique Strauss-Kahn "présidentiable" préféré des Français selon les sondages, l’ex-patron du PS s’est montré plus acide, faisant remarquer que DSK était très étiqueté "à droite", et relativisant ses bons scores. Dans ces sondages, "dans ce qui est annoncé comme le résultat de Dominique Strauss-Kahn, il y a une partie d’électeurs de droite. Il y a donc une part de virtualité dans ce résultat. Je ne dis pas que cela ne se produira pas. Ce que je dis, c’est que l’électorat de droite est déboussolé et qu’il reviendra, pour une part - une grande part - vers son champion, si tant est que Nicolas Sarkozy soit un champion", a insisté François Hollande.

L'ancien secrétaire national du PS se représentera dès jeudi à la présidence du département de Corrèze. Après le second tour, il dispose d'une majorité de 20 sièges contre 17 pour la droite et devrait donc être réélu à la tête du Conseil général. Il a lui-même reconnu, dimanche soir, que c'était "un secret de polichinelle".

>> DOSSIER SPECIAL - Les cantonales 2011