Hollande prône une présidence "exemplaire"

François Hollande  veut établir, s'il est élu, une présidence "normale, exemplaire", en rupture avec celle "chaotique et harassante" de Nicolas Sarkozy.
François Hollande veut établir, s'il est élu, une présidence "normale, exemplaire", en rupture avec celle "chaotique et harassante" de Nicolas Sarkozy. © REUTERS
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avec AFP , modifié à
Le candidat à la primaire socialiste pour 2012 veut rompre avec les "exubérances d'aujourd'hui".

François Hollande, candidat à la primaire socialiste pour la présidentielle de 2012, veut établir, s'il est élu, une présidence "normale, exemplaire", en rupture avec celle "chaotique et harassante" de Nicolas Sarkozy. Les Français "expriment une aspiration à la cohérence, à la stabilité, à l'harmonie, en même temps qu'une retenue par rapport aux excès, aux exhibitions, aux exubérances d'aujourd'hui", déclare-t-il dans une interview à l'hebdomadaire Marianne paru ce week-end.

L'ancien premier secrétaire du PS évoque une présidence non pas "banale", "mais normale", "exemplaire". "C'est aussi, reconnaissons-le, une différence, pour ne pas dire une rupture, que je veux établir avec la présidence actuelle que j'estime anormale, chaotique et harassante pour les Français", poursuit-il.

Hollande propose le "contrat de génération"

Parmi ses principales propositions, il évoque le "contrat de génération" pour accompagner l'entrée des jeunes dans la vie active: "l'employeur qui garde un senior de plus de 58 ans à plein-temps, et qui embauche un jeune de moins de 25 ans pour au moins trois ans, doit être dispensé de cotisations sociales sur les deux emplois". Un dispositif qu'il chiffre à "sept milliards d'euros". "Le contrat de génération qui se substituera à toutes les autres mesures pour les seniors et pour les jeunes pourra générer la création ou le maintien de 500.000 emplois", affirme-t-il.

François Hollande se prononce pour une réforme du système fiscal et l'introduction de "règles plus contraignantes sur la spéculation, les produits dérivés, les paradis fiscaux et les modes de rémunération". "Nous devons faire preuve de clarté et de fermeté en indiquant, dès le début du mandat, notre cheminement pour réduire notre endettement public et les obligations que nous nous fixons à nous-mêmes", poursuit le candidat à la primaire socialiste.