Hollande : "nous sommes prêts à gouverner la France"

Match Concorde-Vincennes : Sarkozy joue son va-tout, Hollande promet de nouvelles frontières
Match Concorde-Vincennes : Sarkozy joue son va-tout, Hollande promet de nouvelles frontières © REUTERS
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Hélène Favier , modifié à
Dimanche à Vincennes, le candidat socialiste a appelé au rassemblement de la gauche.

 

 

"Une victoire ne se proclame jamais, elle se mérite, elle se conquiert, elle s'arrache et c'est notre tâche". François Hollande, la voix cassée, est venu assurer, dimanche sur l'esplanade du château de Vincennes à Paris, à des dizaines de milliers de militants que "rien ne l’arrêterait, que rien ne l’empêcherait".

Devant lui, ils étaient 100.000 selon le PS - un chiffre impossible à vérifier -, à avoir fait le déplacement, en dépit du vent et d’une sono faiblarde. "Nous sommes venues avec mes amies pour le voir en vrai, pour voir comment il rentre en contact avec le public. Pour le partage et l’espoir", raconte Hannah, une vingtaine d’années.  

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Des "Mélenchon ! Mélenchon !" dans la foule

 "Vous m'avez demandé de vous rassembler, c'est fait, de réaliser l'alternance, ça vient, et de réussir le changement, c'est demain", leur répond le candidat socialiste sur une scène de 600 m2, digne des rock stars.

"Ne nous laissons pas engourdir", promet ensuite François Hollande exhortant au rassemblement. Si la gauche "est diverse, elle ne sera pas désunie : c'est le pari de la droite, il sera perdu, la gauche se rassemblera tout entière, les électeurs le veulent et nous porterons cette exigence de rassemblement", prévient-il, provoquant dans la foule de paradoxales acclamations en faveur de "Jean-Luc Mélenchon".  

Puis, dans un "appel aux Français", alors que certains craignent une abstention importante, François Hollande exhorte à aller en masse aux urnes : "Mes compatriotes, il faut d'abord venir voter".

Hollande content dans son bilan de campagne

Enfin, lors de ce dernier dimanche de campagne avant le premier tour du scrutin, François Hollande esquisse, lui-même, le bilan de six mois de campagne : "je ne me suis pas détourné de cet objectif, j'ai tenu mon cap, imposé ma cohérence, démontré ma constance. J'ai résisté aux polémiques grotesques, aux attaques insidieuses, aux dénigrements ridicules".

 "Il y a eu comme toujours des fluctuations" mais "je n'ai jamais douté (…). La droite agite la peur, faute de pouvoir susciter l'adhésion", clame-t-il alors, qu'à quelques kilomètres de là, Nicolas Sarkozy galvanise ses partisans sur la place de la Concorde. "Nous, nous créerons l’espoir", conclut François Hollande.

Pour venir l’écouter, tous les ténors du PS avait fait le déplacement, de Martine Aubry à Lionel Jospin, en passant par Laurent Fabius et Ségolène Royal, qui s'est offert un bain de foule à son arrivée.

Nombre d'artistes étaient également là -dont Jacques Higelin, Sanseverino, Cali, Jane Birkin, Christophe Malavoy, Arnaud Desplechin.