Hollande livre sa vision de la France de 2023

  • Copié
avec Reuters

François Hollande s'est posé jeudi soir en président "réformiste" qui veut "faire le récit de la France de demain" lors d'un "dîner inédit" auquel il avait été convié, hors micros et caméras, en présence d'une centaine de journalistes.

Organisé à la maison des polytechniciens, un hôtel particulier du VIIe arrondissement, par l'Association de la presse présidentielle, ce diner était une première, aucun des prédécesseurs de François Hollande n'ayant répondu à une telle invitation. "C'est un exercice inédit, une rencontre amicale mais qui reste professionnelle", a d'emblée affirmé le président de la République, admettant que le "off" de coutume dans ce type de rencontres "ne pourrait pas être respecté".

>> A LIRE AUSSI : Hollande a mal vécu son 14 juillet

Quatorze mois après son arrivée au pouvoir, le chef de l'Etat a reconnu que "la présidence normale" qu'il entendait incarner au début de son quinquennat paraissait déjà un concept "vieux et ancien", face à la dure réalité de la crise et à l'inquiétude des Français. "On n'est pas dans la situation de 1997 d'une croissance forte", aujourd'hui "ce n'est pas l'histoire de la France qu'il faut rappeler, c'est le récit de la France de demain", "la France dans dix ans", a fixé comme cap le président de la République.

"Qu'est-ce que peut être la France dans dix ans ?" a-t-il poursuivi. "Je pense qu'elle doit être une France plus souveraine. La France n'est pas souveraine aujourd'hui, puisqu'elle peut être menacée par les marchés. Elle ne peut pas être entamée ou vulnérable si elle veut avoir une influence dans le monde."

Cette souveraineté et cette indépendance passent par un dynamisme économique retrouvé, a fait valoir François Hollande. "Or l'impression que nous avons aujourd'hui, c'est que nous ne sommes pas un pays dynamique", a estimé le chef de l'Etat. "Il faut remettre de l'innovation, de l'invention, de la production" et faire porter l'effort sur l'appareil productif.

Troisième volet, de ce projet français, a-t-il poursuivi, il faut "une France écologique" dotée d'une politique énergétique à la fois capable de rendre le pays plus compétitif et protectrice pour l'environnement.