Hollande fait la leçon aux casseurs

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VIDEO - Le président a regretté les mots utilisés par les opposants au mariage gay.

Cette commémoration était prévue depuis longtemps, assure l’Elysée. Mais en venant rendre hommage au 70e anniversaire du Conseil national de la Résistance, lundi, au lycée Buffon, à Paris, le président a également livré une réponse politique aux manifestants qui ont défilé dans les rues, dimanche, contre le mariage pour tous. Parler de la "grande  Histoire" pour relativiser la "petite", en somme.

Entouré de sept résistants dans une salle de classe, François Hollande a fait la leçon aux lycéens et lancé ce message : 3il y a un moment où le pays doit savoir se rassembler sur l’essentiel".

Un appel qui raisonne particulièrement au lendemain de "la Manif pour tous". Le chef de l’Etat a dénoncé avec force l’utilisation par  les manifestants les plus radicaux du vocabulaire de la Résistance. "Les mots ont toujours un sens. Il y a eu hier (dimanche, Ndlr) des débordements qui utilisent les mots de la seconde Guerre mondiale, de la lutte contre le nazisme, à des fins qui n’ont plus rien à voir avec ce que ces mots ont signifié", a-t-il regretté. "La Résistance, c'était par rapport au nazisme, à l'Occupation. La collaboration, c'étaient des Français qui étaient avec l'occupant. Et le fascisme, le nazisme, la dictature, c'était une époque qui heureusement est révolue", a expliqué le président aux journalistes. "Donc nul n'a le droit d'utiliser ces mots pour défendre des idées, si on peut appeler ça des idées, d'aujourd'hui", a-t-il conclu.

A son arrivée sur place, le président a d’ailleurs eu droit à un comité d’accueil : environ 90 manifestants se réclamant du "Printemps français" ont agité des drapeaux et crié "Hollande démission" ou "Ta loi, on n'en veut pas". Sur le réseau social Twitter, de nombreux manifestants ont fait état d’interpellations, ce qui n’est, pour le moment, pas confirmé. Christine Boutin, présidente du Parti chrétien démocrate, s’en elle aussi fait l’écho.