Germaneau "assassiné de sang-froid"

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Hélène Favier , modifié à
Le président a confirmé l'"assassinat" de Michel Germaneau, l'otage français retenu au Sahel.

"Ils ont assassiné de sang froid, une personne de 78 ans, malade." Dénonçant un "acte barbare et odieux", Nicolas Sarkozy a confirmé lundi la mort de l'otage français Michel Germaneau au Sahel, revendiquée dimanche par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

"Un crime qui ne restera pas impuni"

"Aujourd'hui, il est mort (...). Je condamne cet acte odieux qui vient de faire une victime innocente", a insisté le chef de l'Etat sans préciser les circonstances du décès de l'ingénieur français.

Lors de cette allocution de l'Elysée, Nicolas Sarkozy a ensuite assuré que ce "crime" ne resterait pas impuni et que tous les moyens avaient été mis en oeuvre pour tenter de libérer l'otage de 78 ans, enlevé au Niger fin avril.

Aucun contact avec les ravisseurs

"Nous n'avions aucune preuve de vie depuis mai", a enfin expliqué le président confirmant que la France n'avait pu établir le dialogue avec les ravisseurs de l'otage français.

Selon le chef de l'Etat, son exécution s'est produite dans des conditions se situant "à l'inverse de ce qui s'était produit pour Pierre Camatte (un ex-otage d'Aqmi) pour lequel les preneurs d'otage avaient accepté d'entrer dans des discussions".

"Renoncer à voyager" au Sahel

Le chef de l'Etat a "demandé instamment" aux Français de "renoncer à voyager" dans cette zone du Sahel, compte-tenu des risques encourus.

"J'ai demandé au ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner de se rendre dès ce soir à Bamako, à Niamey, à Nouakchott, afin d'examiner avec les autorités locales et nos ambassadeurs les mesures de sécurité à prendre pour nos ressortissants", a ajouté laconiquement le président.