Ethylotests, radars... Valls a tranché

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avec AFP , modifié à
Manuel Valls va suivre les recommandations CNSR et rétablir les panneaux annonçant les radars.

Deux jours après les recommandations du Conseil national de la sécurité routière (CNSR), Manuel Valls précise les mesures qui seront finalement mises en place par le gouvernement. Le ministre de l'Intérieur a en effet déclaré dans une interview au Parisien qu'il rétablirait les panneaux avertisseurs de radars fixes, mais n'imposerait pas l'éthylotest dans les véhicules.

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Un retour des panneaux d'ici deux à trois ans. "Le Conseil national de la sécurité routière propose le retour des panneaux qui indiquent la présence de radars automatiques. J'approuve cette proposition qui est sage", a déclaré le ministre de l'Intérieur. Selon ses déclarations, cette mesure serait mise en œuvre "progressivement sur deux ou trois ans".

radars signalisation

Depuis le deuxième semestre 2011, une partie des panneaux avertissant ont été retirés pour être parfois remplacés par des radars pédagogiques qui indiquent la vitesse sans sanctionner. "Les radars pédagogiques positionnés en amont des radars fixes existants seront remplacés au rythme des opérations de maintenance par des panneaux d'annonce", recommandait également le président de la commission du CNSR.

Pas d'obligation encore moins de sanctions. Toujours dans le sens de l'institution, Manuel Valls indique également que, pour lui, "il n'y a pas d'éthylotest obligatoire et encore moins de sanctions". L'alcool est "responsable de 31% des morts sur la route", rappelle-t-il. "Mais personne ne peut croire qu'on peut faire reculer ce chiffre en verbalisant les conducteurs d'une amende de 11 euros pour non-possession d'un éthylotest d'autoévaluation".

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ethylotest

Le CNSR, qui réunit des professionnels de la sécurité routière, avait recommandé mercredi la détention d'un éthylotest pour les automobilistes et les cyclomoteurs, mais sans que la mesure ne s'accompagne de sanctions. "Nous avons constaté qu'il y a des produits qui ne sont pas d'une sûreté absolue. Dans ces conditions, nous recommandons l'utilisation des éthylotests, mais sans qu'elle soit verbalisée en cas de non-détention dans la voiture", détaillait Armand Jung, député PS et président du CNSR, interrogé par Europe 1.

Pas de cadeau pour les petits excès de vitesse. Dans son entretien, le ministre de l'Intérieur, qui a fixé l'objectif de passer sous la barre des 2.000 morts d'ici 2020, dit également qu'il s'opposera à la proposition de loi d'un député UMP qui demande un peu plus de mansuétude pour les petits excès de vitesse hors agglomération et sur autoroute. "Ce serait un signal de relâchement", conclut Manuel Valls.