Est-elle encore à la Justice? "Vous le saurez en temps utile", répond Taubira

Est-elle toujours ministre de la Justice? "Vous saurez en temps utiles", a seulement répondu Christiane Taubira.
Est-elle toujours ministre de la Justice? "Vous saurez en temps utiles", a seulement répondu Christiane Taubira. © Capture écran BFM
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avec AFP , modifié à
La ministre de la Justice, Christiane Taubira, s'est exprimée sur les écoutes de la Nicolas Sarkozy, jeudi soir sur Canal+.

Christiane Taubira est-elle toujours ministre de la Justice? "Vous saurez en temps utile", a seulement glissé l’intéressée en guise de réponse, jeudi soir sur Canal+. Christiane Taubira a été reçue jeudi à l'Elysée, où elle s'est rendue en vélo. "C'était une séance de travail, comme j'en ai toutes les trois semaines avec le Premier ministre et avec le président de la République sur des dossiers relatifs à la justice", a-t-elle toutefois expliqué, balayant les rumeurs de remaniement imminent. L'actualité a-t-elle été évoquée lors de ce rendez-vous? "Incontestablement", a répondu la ministre, sans en dire plus.

La Garde des Sceaux a également admis jeudi soir s'être "trompée de dates" en affirmant, dans un premier temps, n'avoir appris que par la presse le placement sur écoutes de Nicolas Sarkozy. "Oui, j'admets que je me suis trompée de dates", a-t-elle lâché, après s'être emportée contre les questions du journaliste Jean-Michel Apathie lors de l'émission Le Grand journal. Mais, s'est-elle défendue, "quel intérêt y a-t-il à ce que je me sois trompée de dates?" Pour la garde des Sceaux, "c'est l'UMP qui organise cette polémique". "Je ne mens pas", a de nouveau martelé la ministre, concédant seulement qu'il peut lui "arriver d'être imprécise".

Informée le 26 février par le parquet général et le parquet financier de l'existence d'écoutes judiciaires visant Nicolas Sarkozy, Christiane Taubira avait d'abord assuré lundi qu'elle en avait appris l'existence le 7 mars à la lecture du Monde, avant d'être corrigée par le Premier ministre en personne le lendemain. La droite l'a alors accusée d'avoir "menti" et a réclamé sa démission. Tout en excluant de quitter le gouvernement, la ministre s'était bornée mercredi à estimer qu'il y avait eu un "malentendu".

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