Durand : la contribution climat, "une vraie réforme fiscale"

© Europe 1
  • Copié
, modifié à
INTERVIEW E1 - Le patron d'Europe Ecologie - les Verts attend beaucoup de la conférence environnementale qui s'ouvre vendredi.

Hollande "a six jours pour nous dire ce que va vraiment être la transition énergétique" ou alors les écolos en tireront les conséquences, avait lancé samedi dernier Pascal Durand, patron d’Europe Ecologie - Les Verts. Alors que s’ouvre vendredi la seconde conférence environnementale du quinquennat, le patron des Verts était l’invité d’Europe 1 : "ce que je veux, c’est que la France ne rate pas son rendez-vous avec l’écologie et avec l’avenir. Ce ne sont pas des menaces. Canfin et Duflot font leur boulot de ministres et ils le font bien, ne confondons pas tout. Qu’Ayrault ne soit pas content, je peux comprendre, la forme peut déplaire. Mais l’important, c’est le fond, les actes !"

Interrogé sur la contribution climat énergie qui sera annoncée tout à l’heure par François Hollande, Pascal Durand a estimé que "la fiscalité sur les pollutions a vocation à remplacer la fiscalité sur le travail, qui porte atteinte aux ménages. On fait baisser ce qui n’est pas bon pour l’énergie et on fait monter ce qui pollue : ça c’est une vraie réforme fiscale".

>> A LIRE AUSSI : Hollande a une parade sur la "taxe carbone"

Alors que le diesel est "un marqueur" pour les écologistes, Jean-Marc Ayrault a d’ores et déjà fermé la porte à une taxe sur le diesel, tout en annonçant un crédit d’impôt pour la rénovation thermique des logements. Pascal Durand, patron d’Europe Ecologie - les Verts, invité vendredi d’Europe 1, estime que "cela ne suffit pas. Les enjeux posés à la France sont majeurs, on ne règle pas cela avec un crédit d’impôts. Si je suis déçu (après le discours de Hollande, Ndlr), ce sera très grave, non pas pour moi, mais cela voudrait dire que la France va rater le train de la transition et que l’on n’aurait pas su anticiper les crises qui sont déjà là et celles qui vont arriver."

>> LIRE NOTRE FACT CHECKING : Le diesel est-il responsable de plus de 40.000 décès prématurés par an ?