Dupont-Aignan persiste et signe

La candidat souverainiste avait qualifié le chef de l'Etat de "catastrophe ambulante".
La candidat souverainiste avait qualifié le chef de l'Etat de "catastrophe ambulante". © MAXPPP
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avec Matthieu Bock , modifié à
Piégé par un canular, le candidat souverainiste "ne regrette pas" ses propos sur ses rivaux.

Nicolas Dupont-Aignan persiste et signe. Après avoir été piégé dans un canular téléphonique dans lequel il qualifie le chef de l'Etat de "catastrophe ambulante", le candidat de Debout la République, affirme qu'il ne "regrette pas ses propos". Le candidat souverainiste à l'élection présidentielle s'est fait piéger par l'humoriste Gérald Dahan qui signe régulièrement des canulars de ce type pour la radio Rire et Chansons (groupe NRJ). Nicolas Dupont-Aignan pensait avoir une discussion à bâtons rompus avec l'ex- footballeur, Eric Cantona...

"Ce que j'ai dit, pour être clair, je ne le regrette pas puisque même si j'ai été piégé, ça permettait de dire que si je suis candidat, c'est parce que je ne peux pas accepter ce que font les trois candidats du système", a déclaré Nicolas Dupont-Aignan sur Europe 1.

"L'humour est toujours amusant" :

"Il utilise les gens puis il les lâche"

Puis, il compare François Bayrou au chef de l’Etat. "Bayrou, c’est mieux que Sarkozy, y a pas photo. Il n’est pas acheté par tous les mecs du CAC 40. Il est libre. Il est plus libre", juge-t-il, avant de critiquer ouvertement le président du MoDem. "Bayrou, je connais très bien ses forces et ses faiblesses. C’est un type très solitaire. Il utilise les gens et après il les lâche. Mais c’est quelqu’un qui n’est pas lié au fric. Ça c’est le bon côté de Bayrou. C’est un paysan au sens noble." Et d'ajouter : "C’est un type très solitaire, un peu vaniteux. Mais tu ne lui répèteras pas."

"Ça n'a pas été remis dans la bande"

En revanche, le candidat de Debout la République n'a pas la certitude que la totalité de ses propos sur François Hollande ont été repris. "François Hollande, c’est un type bien, au fond. Et le pansement Hollande est bien mieux que le pansement Sarkozy", déclare-t-il sur cette bande. Le souverainiste affirme que sa critique visait tout autant le candidat socialiste. "Je parlais de François Hollande à un moment. Mais ça n'a pas été remis dans la bande. Ce n'est pas tout à fait honnête. C'est pour ça que je veux vérifier que tout ce que j'ai dit a été repris. J'ai parlé des trois : Hollande, Sarkozy et Bayrou", a-t-il ajouté sur Europe 1.

Dahan s'estimait "censuré"

Pour l'instant, la direction de la direction des programmes de Rires et Chansons a refusé de le diffuser sur ses ondes. "Ce contenu n'était pas conforme aux attentes de la station. Après écoute, il nous est apparu que ce canular, outre qu'il n'était pas drôle, ne respectait pas la ligne éditoriale de la station, et ce, quels que soient les personnages politiques visés", indique la direction de la radio dans un communiqué.

La radio affirme également que c'est l'humoriste lui-même qui a diffusé le canular. "S'estimant censuré, Gérald Dahan a décidé de le divulguer aujourd'hui, de son propre chef, sur plusieurs médias et réseaux sociaux, et ce, en totale contradiction avec les engagements contractuels souscrits", ajoute Rire et Chansons.